Les Coupes du monde de 1930 à 1970

Chaque Coupe du monde a écrit sa propre histoire. Lorsqu’on se penche sur les précédentes éditions, on découvre que la sélection qui a ouvert le score a perdu six fois lors des neuf premières finales entre 1930 et 1970 ! Une période dominées par le Brésil (trois titres), l’Uruguay et l’Italie (deux).

Mondial 1930
A sa création, la Coupe du monde est un tournoi sur invitation. L’Uruguay, championne olympique en titre, l’organise et sera la première nation sacrée de l’histoire. Pour les équipes européennes invitées, dont fait partie la France, l’Uruguay est une destination lointaine qu’il faut rejoindre après une longue traversée en bateau. La France sera récompensée de sa présence par le but de Lucien Laurent. Décédé en 2005, il marquera le 1er but de l’histoire de la Coupe du monde le 13 juillet 1930, contre le Mexique. L’Uruguay s’impose à domicile en finale contre l’Argentine (4-2) dans un Centenario de Montevideo comble.

Mondial 1934
Le succès accompagne la Coupe du monde. 32 nations voulent participer. La FIFA organise des qualifications. La Coupe du monde débarque en Europe et c’est l’Italie de Benito Mussolini qui l’organise. Et comme quatre ans auparavant, la Nazionale s’impose à domicile. Le parcours des Italiens a pourtant été difficile : match d’appui contre l’Espagne en quart de finale (1-1, puis 1-0) et victoire à l’arraché en demi-finale contre l’Autriche (1-0). A chaque fois, le buteur est Giuseppe Meazza. En finale face à la Tchécoslovaquie, l’Italie est d’abord menée avant de s’imposer 2-1.

Mondial 1938
La France reçoit la Coupe du monde pour la première fois. Mais cette fois, le pays organisateur n’est pas le pays vainqueur. La France sera éliminée en quart de finale. Dans un contexte politique étouffant (guerre civile espagnole, Anschluss…), la troisième Coupe du monde couronne encore l’Italie. Champion du monde en 1934, Victor Pozzo est toujours à la tête de la sélection italienne. Il est toujours le seul sélectionneur deux fois champion du monde.

Mondial 1950
La Seconde Guerre Mondiale a imposé une pause à la Coupe du monde. Son histoire reprend en 1950, au Brésil. 200.000 spectateurs remplissent le Maracana pour le sacre de la Seleçao. Le système est différent d’aujourd’hui. Dans une poule finale à quatre, le Brésil n’a besoin que d’un match nul pour son dernier match. En quatre rencontres, les Brésiliens ont marqué 21 buts. Mais l’Uruguay crée la plus énorme surprise du Mondial. La Seleçao a bien ouvert la marque par Friacca. Mais, les Uruguayens vont égaliser par Juan Schiaffino avant qu’Alcides Ghiggia ne glace le Maracana à 11 minutes de la fin, trompant le gardien brésilien Barbosa. Cette Coupe du monde n’est décidément pas comme les autres. Au cours de la compétition, les Etats-Unis battent l’Angleterre (1-0), qui participait pour la première fois à la compétition.

Mondial 1954
Cette édition restera pour toujours connue comme Le miracle de Berne. Ferenc Puskas et ses coéquipiers de la Hongrie débarque en Suisse avec le statut d’archi-favoris. Les Magyars survolent la compétition, marquant 25 buts en quatre matches pour arriver en finale face à l’Allemagne de l’Ouest. Ils mènent 2-0 contre une équipe qu’ils ont étrillée (8-3) en poules. C’est à ce moment-là que l’Allemagne va forger sa légende. Les Hongrois se laissent remonter avant d’être dépassés par un doublé d’Helmut Rahn. Avec 5,4 buts de moyenne par match, cette Coupe du monde reste la plus prolifique de l’histoire.

Mondial 1958
Samba ! Enfin le Brésil remporte la Coupe du monde. Et fait exprès, le tournoi est aussi le premier télévisé. Cette consécration s’accompagne de l’éclosion d’un prodige de 17 ans, Pelé, qui marque 6 buts, dont un triplé contre la France en demi-finale et un doublé en finale contre la Suède (5-2). La Seleçao est à ce jour la seule sélection sud-américaine à s’être imposée en Europe, tandis que les Européens n’ont jamais gagné de Mondial hors de leur continent. La France se distingue en terminant troisième grâce aux 13 buts de Just Fontaine, un record qui semble imbattable.

Mondial 1962
Nous sommes au Chili, et comme l’Italie avec son doublé 1934-1938, le Brésil remporte à nouveau la compétition. Pelé, blessé, n’a joué que les deux premiers matches. Mais le Brésil peut compter sur Vava et Garrincha. En finale, le Brésil battra la Tchécoslovaquie (3-1). Cette dernière perd sa deuxième finale après 1934.

Mondial 1966
L’Angleterre, qui a d’abord snobé la Coupe du monde, ne rêve que de cela : soulever le trophée devant la Reine à Wembley. L’Angleterre organise le tournoi et s’impose à domicile. Elle bat l’Allemagne de l’Ouest en finale, après une prolongation, un triplé (de Geoff Hurst) et un but accordé alors que le ballon n’a peut-être pas totalement franchi la ligne (4-2 a.p.). Les autres héros de cette Coupe du monde sont le Portugais Eusebio, meilleur buteur (8 buts), et les Nord-Coréens, quart de finalistes battus par le Portugal (5-3, quadruplé d’Eusebio), qui ont éliminé l’Italie en poules (1-0).

Mondial 1970
Cette édition au Mexique est considérée pour beaucoup comme le chef d’oeuvre de la Coupe du monde. Les matches spectaculaires s’enchaînent encore plus vite que les actions de génie dans une ambiance extraordinaire. Impossible de retenir une action ou un match en particulier. Grâce à la télévision, le monde entier assiste béa à la consécration du roi Pelé. Un lob de 50 m contre la Tchécoslovaquie ou une feinte de corps venu d’ailleurs sur le gardien uruguayen, le font définitivement entrer dans la légende. Sans oublier l’arrêt de l’Anglais Gordon Banks sur une tête qui fera dire à Pelé : Aujourd’hui j’ai marqué un but, mais Banks l’a arrêté. 1970, c’est aussi le bras en écharpe de Franz Beckenbauer conte l’Italie. Une demi-finale d’anthologie remportée par les Italiens (4-3, ap). Et enfin, une finale Brésil-Italie mythique, remportée par les Brésiliens (4-1).

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