Changement d’entraîneurs, changement de styles ?

Les mouvements d’entraîneurs ont été nombreux en Ligue 1. Certains annoncent des changements majeurs dans le style, comme l’arrivée de Le Guen à Lyon.

LYON
Jacques Santini le reconnaît lui-même, il ne connaît qu’une tactique : le 4-4-2. Le nouveau sélectionneur des Bleus a toujours appliqué ce dispositif au groupe lyonnais, avec le succès que l’on sait. En changer est dangereux, mais Paul Le Guen a décidé de relever le pari. Il alignera trois milieux à vocation offensive (Juninho, Carrière, Dhorasoo) derrière deux attaquants (Govou et Anderson). Un dispositif tentant avec un tel effectif, mais risqué : Violeau sera le seul milieu récupérateur.

LILLE
Vahid Halilhodzic était le roi de la rigueur, Claude Puel n’est pas non plus le plus mauvais dans ce registre. Mais tandis que l’ancien coach prônait une défense de fer et un jeu offensif exclusivement axé sur les contre attaques, le champion de France 2000 avec Monaco privilégie une récupération au milieu du terrain, avec une forte densité de joueurs dans ce secteur. Ce système permet de moins subir le jeu, mais demande une condition physique et une concentration irréprochables.

MARSEILLE
Les petites mains de Bernard Tapie qui se sont succédées sur le banc de l’OM la saison dernière n’ont pas vraiment imposé de style à l’équipe. Alain Perrin arrive donc en terrain vierge. Il appliquera certainement la recette qui a fait son succès à Troyes : un 3-5-2 très défensif, composé de joueurs très offensifs. Le principe est simple : récupérer très haut le ballon et l’exploiter immédiatement, sans pour autant épuiser l’équipe dans un pressing permanent. Ce style de jeu, mis en oeuvre avec rigueur, permet d’obtenir de bons résultats sans prendre de gros risques. Mais permet-il de devenir champion ?

SOCHAUX
Malgré le bon bilan de Jean Fernandez à la tête de son groupe, les dirigeants de Sochaux ont fait appel cette saison à Guy Lacombe. L’ancien entraîneur guingampais devrait conserver le 4-4-2 mis en place par son prédecesseur. La patte Lacombe devrait en revanche se faire sentir sur les coups de pieds arrêtés et, plus généralement, sur les phases de jeu spécifiques qu’il fait énormément travailler à l’entraînement.

RENNES
Christian Gourcuff avait progressivement évolué d’un style ultra-offensif vers un 3-5-2 plus classique, et même ponctuellement vers un 4-4-2 carrément verrouillé. Philippe Bergeroo a démontré à Paris qu’il n’était pas un partisan de l’attaque à tout crin. Il devrait donc s’appuyer sur une défense et un milieu solides, sur la base d’un 3-4-1-2 avec pas moins de quatre milieux défensifs. L’effectif a été dégraissé, il ne pourra pas a priori changer de système en cours de rencontre.

TROYES
Difficile de faire mieux qu’Alain Perrin. Alors Jacky Bonnevay a décidé de ne rien changer. Vous pouvez relire le chapitre Marseille, un peu plus haut.

BASTIA
Robert Nouzaret était le tenant du football total, un concept aujourd’hui révolu. Gérard Gili lui succède sur le banc du club corse avec un propos complètement différent : Je veux un groupe qui puisse former un bloc compact, solide (L’Equipe). Il devrait donc faire évoluer son groupe en 5-3-2, sans ailier. Il mise sur le talent de ses attaquants (Dieuze et Maurice, servis par Gourvennec) pour débloquer les situations. Bref, ça ne va pas rigoler.

A Guingamp, Bernard Marchand succède à Guy Lacombe. On ne connaît pas son style. A Nice, Gernot Rohr, qui était directeur technique, devient entraîneur. Il devrait imposer un style plus défensif qu’en L2. A Ajaccio, Dominique Bijotat prend la place de Rolland Courbis, interdit d’activité, dont il était l’adjoint. Le style, là encore, devrait être plus défensif qu’en L2.

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