Bras de fer autour de la marque Racing club de Strasbourg

Le RC Strasbourg Omnisports, association propriétaire de la marque Racing club de Strasbourg, a déposé lundi une assignation en référé contre le club de football RCS pour l’empêcher d’utiliser son nom.

La convention de cinq ans liant l’association et le club de football à propos de l’utilisation du nom et du versement d’une redevance d’environ 300.000 euros par an a pris fin dimanche 30 juin, le président du RCS Patrick Proisy ayant décidé de ne pas la renouveler.

Le président du Racing a qualifié de tapage médiatique l’action intentée par le RCS omnisports pour l’empêcher d’utiliser son nom. L’appellation Racing Club est un nom générique que d’autres clubs utilisent également. L’omnisports devait trouver d’autres modes de financement. On ne peut pas demander au football d’être une vache à lait et de payer, payer et payer. Proisy assure que son club est en droit d’utiliser la dénomination Racing Club de Strasbourg pour 50 ans, soit la durée statutaire de l’association intermédiaire RCS football propriétaire du numéro d’affiliation à la Fédération Française et qu’il contrôle. Mais, le 27 juin dernier, le président du RCS aurait reçu une lettre de la Préfecture du Bas-Rhin qui le met dans une position inconfortable. La lettre indiquerait clairement que l’association RCS football n’est pas propriétaire de sa dénomination. Le courrier se poursuit ainsi : L’usage et l’exploitation de cette dénomination sont donc soumis à une reconduction du contrat de licence liant l’omnisports à la SASP Racing ou bien à une cession définitive par l’omnisports de la dénomination à l’association RCS foot. A défaut, la SASP, mais également l’association RCS football seront dans l’obligation de modifier leur dénomination.

Le passé a prouvé que Patrick Prosy n’était pas homme à faire machine arrière. Ainsi, dans ses contentieux avec Henri Camara et Niort, le président du Racing a déjà été condamné pour avoir poussé le bouchon trop loin. Cette nouvelle affaire ne va pas améliorer son image. En Alsace, d’abord où le public lui manifeste toujours sa défiance. Au sein du football professionnel ensuite où ses pairs l’ont évincé du bureau de la Ligue du Football Professionnel lors des dernières élections. Il a du reste été le seul sortant battu.

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