Aulas la menace

Grosse colère du président lyonnais. Jean-Michel Aulas menace de quitter le football si on l’empêche de faire appel aux marchés financiers pour développer l’Olympique Lyonnais.

C’était la question qui fâche. Interrogé sur la possible introduction en bourse de la holding qui coiffe l’Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas a indiqué qu’il pourrait tout simplement quitter le monde du football si la position du ministre des Sports, Jean-François Lamour, n’évoluait pas dans les prochains mois. Je ne comprends pas la politique du gouvernement en ce qui concerne le rapport entre les clubs de sport et les marchés financiers. Sincèrement, le discours de Jean-François Lamour m’amène à me poser des questions pour l’avenir. J’envisage même de tout arrêter, si je ne peux pas trouver rapidement les moyens de financer le développement de l’OL. Et il continue : Nous ne pouvons pas lutter avec nos concurrents européens si nous ne disposons pas des mêmes droits qu’eux. Or, je constate aujourd’hui que la France est le seul grand pays de football où les clubs ne peuvent pas faire appel aux marchés financiers. Dans ces conditions, les investisseurs ne veulent pas venir. Et ceux qui sont dans la place envisagent de partir. Regardez M6 à Bordeaux ou la Socpresse à Nantes.

Cette sortie est tout même curieuse car à maintes reprises Jean-François Lamour s’est déclaré favorable à la possibilité de voir la holding de tête des clubs de football accéder aux marchés financiers (voir La Lettre du Sport n°280). Si le président lyonnais ne donne pas franchement l’impression de vouloir tout plaquer, le coup médiatique est réussi. Dans quelques semaines, Jean-Michel Aulas doit en effet rencontrer les dirigeants de la Commission des opérations boursières (COB) pour présenter son dossier d’introduction de la holding gérant l’OL, la Société de participation de clubs de sports (SPCS). L’enjeu est d’importance, l’OL espère lever entre 30 et 40 millions d’euros.

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