Sur la voie du redressement sportif, l’AS Saint-Etienne connaît toujours des soubresauts dans la coulisse. Le président Henri Grange a démissionné après la victoire des Verts en Coupe de la Ligue sur Lille, sept mois à peine après son arrivée à la tête du club stéphanois. Je démissionne un soir de victoire en laissant derrière moi un club dans un bon état, en tout cas en bien meilleur état que lorsque j’en ai pris la présidence. Mais il faut savoir se retirer au bon moment a-t-il expliqué. Il a choisi de démissionner à l’avant-veille d’une réunion d’Exodia, la société holding propriétaire du club et dont le précédent président, Alain Bompard, et ses amis sont toujours les actionnaires majoritaires. C’est le refus de ces derniers de céder le contrôle du club au projet porté par l’industriel lyonnais Eric Peyre, patron du groupe Jet Multimédia, associé à Thierry Philip, le président du Centre de cancérologie Léon-Bérard, de Lyon, qui a provoqué la démission de Grange.
Entérinant la démission de l’homme qui a assaini une bonne partie du déficit estimé à 10 millions d’euros – de l’AS St-Etienne Grange a injecté 1,5 million d’euros, plus 3 millions des collectivités locales, 1,5 million du groupe Fabre et 1,5 million de sponsoring -, le conseil d’administration d’Exodia a nommé un nouveau président : Thomas Schmider, simple administrateur jusque-là, mais associé d’Alain Bompard depuis la première heure. De nouveaux actionnaires apparaissent aussi : Bernard Caiazzo, patron de la société Call center Alliance, spécialisée dans les plates-formes téléphoniques, et l’homme daffaires Jean-Claude Perrin. Les trois hommes possèdent désormais la majorité (52%) du club. La première mesure que nous prenons, c’est de mettre deux millions d’Euros sur le compte courant du club a indiqué Thomas Schmider, co-dirigeant d’Atari (ex-Infogrames), lors d’une conférence de presse. Par ailleurs, Alain Bompard, qui a changé de position à de nombreuses reprises, a précisé qu’il cédait ses parts à son fils, Alexandre…