Les arbitres ont écrit au président de la Fédération française de football (FFF), Jean-Pierre Escalettes, pour dire qu’ils étaient satisfaits de la volonté de dialogue et d’ouverture du pouvoir fédéral, laissant entendre que la crise de l’arbitrage allait vers son terme. Nous nous réjouissons que la DNA (Direction nationale de l’arbitrage) et la FFF aient convenu de l’ouverture, dès la semaine prochaine, d’un chantier visant à garantir l’indépendance et l’autonomie de la DNA, écrivent les arbitres.
Ils ne citent pas la Ligue (LFP) parmi les institutions ayant manifesté leur désir d’ouverture, une LFP dont les hommes en noir redoutaient l’ingérence, ce qui avait motivé leur action (refus de porter son logo et de signer les feuilles des matches de L1 et L2). Les arbitres s’opposaient notamment à la nomination à la DNA de Claude Colombo, conseiller du président de la LFP, Frédéric Thiriez. Ils y voyaient un passage en force de la LFP car M. Colombo, rival personnel de M. Batta et auteur d’un rapport sur les erreurs des arbitres (158 en une saison) qui avait crispé la corporation.
Vendredi, lors du conseil fédéral, M. Escalettes avait reproché aux arbitres leur mouvement mais gardé la main tendue. Marc Batta, président de la DNA, avait promis de présenter un projet de remaniement de la gouvernance de l’arbitrage.