Le groupe allemand Adidas-Salomon, deuxième fabricant mondial d’articles de sport, prévoit d’acquérir 10 % du club allemand de football Bayern Munich.
On le savait depuis mai dernier mais l’équipementier, à l’époque, avait tenu à démentir l’information. Aujourd’hui, le groupe Adidas-Salomon, deuxième fabricant mondial d’articles de sport, a annoncé prévoir l’acquisition de 10 % du club allemand de football Bayern Munich pour 490 MF.
Au beau milieu d’une semaine européenne et quelques jours seulement après les attentats commis aux Etats-Unis, l’information passe à peu près inaperçue mais elle marque un nouveau tournant dans le monde du sport business.
Adidas-Salomon prévoit d’acheter 10 % des parts de la future société FC Bayern Munich lorsque celle-ci sera créée, vers le milieu de l’année prochaine, souligne le communiqué. Herbert Hainer, président du directoire d’Adidas, se félicite de Ce partenariat stratégique avec le FC Bayern qui ouvre des perspectives dans des domaines comme la commercialisation d’articles de sport ou les droits télévisés.
Adidas va par ailleurs prolonger jusqu’en 2010 son contrat de parrainage et de fournisseur officiel avec le champion d’Europe. Une excellente nouvelle donc pour le Bayern qui pourrait perdre son sponsor principal, Opel. Le constructeur automobile envisage de ne pas renouveler son engagement.
Bientôt la bourse ?
Avec cette ouverture de capital, le club bavarois change de dimension économique mais n’envisage pas pour autant de faire son entrée en bourse. En septembre dernier, Karl-Heinz Rummenigge, vice-président du Bayern, rappelait qu’environ 40 clubs européens ont été introduits en bourse et seul Manchester United est parvenu à faire grimper sa valeur. De plus, les marchés financiers sont actuellement en piteux état.
Une prudence qui sied depuis toujours au Bayern Munich, réputé pour être familial. Plusieurs anciens joueurs du Bayern figurent aujourd’hui sur l’organigramme du club (Beckenbauer est d’ailleurs le président du Bayern).
Mais tout en restant prudent, le Bayern n’agite jamais le marché des transferts, le champion d’Allemagne et d’Europe reste une redoutable machine économique. En 1999, le club bavarois affichait un chiffre d’affaires de 944 MF et un bénéfice de 56 MF !