Tout arrive

La situation incongrue de deux organismes prétendant gérer une même compétition a enfin trouvé une solution. L’ULEB et la FIBA se sont mises d’accord pour la clarification des compétitions européennes.

C’est historique. La section Europe de la Fédération internationale de basket-ball (FIBA) et l’Union des ligues européennes (ULEB) ont signé un accord qui met fin à quatre années de désaccords entre les deux institutions concernant l’organisation des compétitions européennes. Par cet accord, l’ensemble des compétitions européennes de clubs est placé sous l’égide de la FIBA Europe, laquelle confiera à l’ULEB, dès la saison prochaine, l’organisation des deux principales compétitions masculines : l’Euroligue et la Coupe ULEB.

Une réduction de 42 à 24 clubs est prévue pour la prochaine édition de la Coupe ULEB. L’Euroligue devrait rester à 24 clubs. Les quarante-huit clubs engagés dans ces deux compétitions devront provenir d’au moins 16 pays différents. Le texte fixe le nombre maximum de clubs pouvant être engagés dans les Coupes d’Europe à huit par pays. Un chiffre qui reste énorme et qui dévalue la valeur des compétitions européennes, mais qui a au moins le mérite de remettre la France dans le bon chemin. Songez que cette année 10 clubs français, sur les 18 de la Pro A, participent à une épreuve estampillée ULEB ou FIBA…

L’accord porte également sur les dates de disponibilité des joueurs, notamment les internationaux. Il prévoit que les compétitions de clubs devront s’interrompre au plus tard le troisième week-end de juin et que les compétitions des sélections nationales masculines ne devront pas dépasser le troisième week-end de septembre.
Repère

Le schisme remontait à 2000. Cette année-là, les grands clubs européens, sous la houlette des formations espagnoles, avaient créé l’Euroligue. Selon eux, la compétition phare européenne de la FIBA ne générait pas assez d’argent. La première année est apocalyptique avec deux champions d’Europe. Celui de l’Euroligue (ULEB) et celui de la Suproligue (FIBA). A peine plus viable économiquement, l’Euroligue finit par supplanter la Suproligue.

Si certains se plaisent à faire l’analogie entre le basket-ball et le football, sur le thème le football en rêve, le basket l’a fait, il faut cependant garder à l’esprit que les autorités du basket-ball ont perdu en réalité quatre années. C’est l’appui d’un généreux commanditaire, Telefonica, et l’utopie que les chaînes de télévision européennes allaient suivre les yeux fermés qui ont créé l’ULEB. Quatre ans plus tard le modèle, certains clubs (Pau-Orthez en France) sont assurés de leur participation selon des critères financiers, n’a pas fait école. L’équilibre économique de la compétition est discutable. Telefonica a raccroché, déçu par les retombées. Il faut dire que la diffusion des rencontres reste cantonnée à des chaînes du câble ou du satellite. En outre, et même si le G14 en football menace à intervalles réguliers de lancer lui-aussi une ligue privée, il ne faut pas oublier que la légitimité plaide en faveur de l’UEFA et que la puissance financière de la confédération européenne est sans commune mesure avec celle de la FIBA.

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