Le président des Bleus voit rose

David Lappartient, le président de la Fédération française de cyclisme (FFC), dresse un bilan rose du parcours des Bleus dans le Tour de France, marqué par six victoires d’étape.

Il faut remonter à plus de dix ans pour retrouver un pareil résultat, se félicite David Lappartient. Les Français non seulement ont été à l’attaque mais ils ont surtout réussi à aller au bout. J’y vois le symbole d’un changement d’état d’esprit. Ils se disent qu’ils peuvent gagner. Car, il ne faut pas se voiler la face, on a vu des choses différentes.

Le dopage aurait-il reculé ? Il a régressé, estime le président de la FFC. Dans ce Tour, on ne laissait pas aux échappés autant de temps qu’auparavant. Les gens se rasseyaient en montagne. Ce sont des avancées liées aux actions conjuguées depuis plusieurs années de l’Union cycliste internationale (UCI), de l’Agence mondiale antidopage (AMA), etc.

Seule ombre – d’importance – au tableau des Français, l’absence de l’un des siens aux premières loges du classement. Même s’il ne s’agit pas du pire résultat de l’histoire, le premier d’entre eux, John Gadret, pointe à la 19e place, bien au-delà des vingt minutes de retard.

On n’a pas un Français qui soit capable de jouer le classement général, ou qui se l’est mis en tête. Y en a-t-il un dans la génération actuelle ? Je n’en vois pas, répond David Lappartient en soulignant que le cyclisme est de plus en plus international: Il faut des coureurs d’exception. Un Schleck, un Contador, ne se trouvent pas aisément. Statistiquement, on aurait dû cependant avoir un successeur à Bernard Hinault depuis 25 ans.

Exil

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Le président de la FFC rappelle aussi que l’obtention d’un classement général nécessite une autre approche: Il faut l’avoir en tête dès le début. Pour l’instant, nous avons de très bons coureurs. Mais, le classement du Tour, c’est encore un cran au-dessus.

L’avenir prendra-t-il les traits de Romain Sicard, vainqueur du Tour de l’Avenir et champion du monde espoirs l’an passé ? Sicard a dominé sa catégorie l’an dernier. On voit qu’il est opérationnel cette saison. Il lui reste à réussir à l’échelon supérieur, remarque David Lappartient à propos du Basque, en vue le mois dernier dans le Dauphiné.

Sicard (Euskaltel) et un autre espoir prometteur, Alexandre Geniez (Skil), ont imité la démarche de Sylvain Chavanel et de Jérôme Pineau, qui se sont exilés dans une équipe étrangère (Quick Step). Le mouvement est appelé à se poursuivre cette saison avec les départs programmés de Christophe Le Mével (Garmin-Transitions) et d’Amaël Moinard (BMC).

En tant que président de la FFC, je préfèrerai qu’ils restent en France, a relève David Lappartient. Mais c’est la loi de l’offre et de la demande. C’est aussi encourageant de voir que les coureurs français sont contactés par des équipes étrangères. Il fut un temps, pas si lointain, où ce n’était pas le cas.

Et de lancer une dernière pique: En France, nous avons des équipes sérieuses, qui font très bien leur travail. Sur ce Tour, on n’a pas entendu que les coureurs français s’entraînaient comme des mauvais… C’est bizarre !

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