Jean-Luc Rougé, réélu samedi à la présidence de la Fédération française de judo (FFJ) à la quasi-unanimité, a annoncé qu’il souhaitait rendre la FFJ financièrement indépendante de l’Etat.
Le contexte économique du monde sportif change très vite. Le financement public du sport étant en baisse, il faut que les fédérations se financent autrement. On ne doit plus tendre la main, il faut trouver nos propres ressources, a estimé le premier champion du monde du judo français (1975).
J’imagine le cas extrême où l’on n’aura plus d’argent du ministère. Je crois assez à un fonctionnement indépendant. Aujourd’hui, au judo, on est à 80-85% autonomes alors qu’il y a des fédérations qui dépendent à 95% de l’Etat, a-t-il ajouté.
Réélu avec 96,3% des voix par son comité directeur, Jean-Luc Rougé, qui était le seul candidat à sa succession, s’est félicité de ce vote-plébiscite qui signe, pour lui, la reconnaissance du travail accompli, surtout sur le plan financier.
Quand je suis arrivé (en 2005), on avait des comptes d’exploitation déficitaires depuis quatre ans. Dès la première année, on a dégagé 800.000 euros d’excédent, a-t-il rappelé.
La FFJ est la 4e fédération française en terme de licenciés avec 580.000 sportifs affiliés.