Pour s’y retrouver dans le nouveau règlement

Le championnat du monde de Formule 1 a redémaré cette nuit à Melbourne. Sous l’impulsion du président de la FIA, Max Mosley, les règlements ont été modifiés pendant l’hiver. Mode d’emploi.

On ne verra pas Michael Schumacher piloter une Minardi. On ne verra pas non plus les monoplaces trop rapides lestées. Fort heureusement, Max Mosley a abandonné en cours de route quelques-unes des pistes qu’il se proposait d’appliquer à la Formule 1 pour rendre le spectacle plus attractif. En s’obligeant une lecture plus stricte de l’article 61 des règlements de la Fédération internationale automobile (FIA) – le pilote doit conduire sa voiture seul et sans aide – le Britannique a imposé une série de réformes. Pas facile de s’y retrouver dans ce maquis.

– Séances de qualification :
Une séance le vendredi après-midi détermine l’ordre de départ du samedi, le plus rapide de la première séance s’élançant en dernier pour la seconde et ainsi de suite. Chaque pilote aura trente secondes pour prendre la piste. Tout pilote ne pouvant quitter les stands dans ce délai ne sera pas autorisé à participer à la séance. Pour les 6e, 11e et 16e voitures le feu vert sera allumé quand la précédente rentrera au stand après avoir bouclé ses trois tours. Si les 5e, 10e et 15e voitures rentrent avant d’avoir terminé leurs trois tours, l’autorisation de sortir sera donnée une minute plus tard.

Si une voiture s’immobilise :
. Durant son tour de formation, le concurrent suivant ne sera autorisé à sortir que lorsque la monoplace en panne aura été garée dans un endroit sûr.
. Durant son tour lancé, les drapeaux rouges interrompront la séance. La voiture suivante, déjà en piste, devra rentrer aux stands. Elle sera alors autorisée à ravitailler et à changer de pneus. Le pilote immobilisé sur la piste ne sera pas autorisé à reprendre part à la séance.

Si les commissaires estiment qu’un pilote s’est délibérément arrêté sur le circuit ou a gêné un autre concurrent, son temps de qualification dans la séance en cours sera annulé.

Si un pilote ne parvient pas à réaliser de temps dans l’une ou l’autre des séances, il sera automatiquement relégué en dernière position. S’il y a plusieurs concurrents dans ce cas, ils partiront tous en fond de grille et seront classés dans l’ordre inverse de la séance précédente (du mieux au moins bien placé).

– Parc fermé :
Au terme des trois tours de qualifications du samedi, toute voiture rentrant dans les stands devra être amenée dans l’aire de pesage pour les vérifications techniques. Elle sera ensuite conduite en parc fermé. Ceci n’est pas obligatoire pour une monoplace n’ayant pas pu boucler ses trois tours. Le procédé du parc fermé à deux objectifs : examiner les voitures pour vérifier leur conformité et s’assurer que la monoplace utilisée en qualifications est identique en tout point à celle qui prendra le départ du Grand Prix le dimanche. Après les qualifications, les équipes pourront toutefois mener à bien quelques travaux mineurs. Toutes les pièces enlevées doivent l’être au grand jour sans entraver la vision du commissaire chargé de la supervision de la monoplace. Deux membres de chaque équipe seront autorisés à pénétrer dans le parc fermé afin de vérifier la pression des pneus, relier une batterie sous la surveillance de la FIA, télécharger les données informatiques par un raccordement physique à la voiture, toujours sous la surveillance de la FIA, et mener à bien tous les travaux requis par le délégué de la FIA. Une fois les travaux terminés, plus aucune intervention ne sera autorisée sauf si le délégué technique de la FIA le juge nécessaire.

Après les essais, et une fois les contrôles préliminaires effectués par la FIA, les voitures seront libérées simultanément, les équipes étant autorisées à les ramener à leurs garages où les voitures resteront sous la loi du parc fermé. Aucune autre intervention ne sera admise pendant ce temps à moins d’une autorisation du délégué technique de la FIA. Puis, avant 18h00, chaque équipe devra ramener ses voitures au parc fermé. Elles y resteront consignées jusqu’au dimanche.

A 8 heures du matin, ou plus tôt si le programme l’impose (dans le cas d’un départ du Grand Prix à 13h00, ndlr), les écuries seront autorisées à ramener les voitures dans leurs garages où elles demeureront sous régime du parc fermé jusqu’à ce que les feux verts soient allumés pour la mise en pré-grille.

La FIA se réserve le droit de peser les voitures au hasard dans l’heure précédent l’ouverture de la voie des stands. Le poids de la monoplace ne devra pas varier de plus de 3 kg par rapport au poids de référence relevé à l’issue des qualifications.

– Voiture de réserve :
Le jour précédant les premiers essais, deux voitures par écurie devront avoir subi les vérifications d’usage. Aucune autre voiture ne sera admise au contrôle, à moins que le délégué technique de la FIA estime qu’une réparation doit être effectuée sur l’une d’entre elles après un accident en piste. Tout autre problème mécanique intervenant sur l’une des voitures vérifiées avant la fin des qualifications du samedi ne sera pas considéré comme raison suffisante pour avoir recours à la voiture de réserve.

Si une voiture est irréparable et que la monoplace de réserve est utilisée entre la séance libre et la qualification, le mulet deviendra la voiture de course du pilote concerné.

En cas d’interruption de la course dans les deux premiers tours, la voiture de réserve ne pourra être utilisée que si le délégué technique de la FIA estime que la voiture de course ne peut pas être réparée à temps pour un nouveau départ.

– Visibilité :
Afin d’opérer dans la plus grande transparence, la FIA interdit aux écuries les couvertures ou toute forme de cache pour masquer, couvrir n’importe quelle partie de la voiture, capot moteur, boîte de vitesses, radiateurs pendant que des éléments sont changés ou déplacés autour du garage. Les fond-plats, chariots à outils ou toute autre installation ne peuvent être utilisés comme paravents.

Il sera en revanche permis d’utiliser des couvertures chauffantes pour le moteur et la boîte de vitesses sur la grille. En cas de pluie, les bâches seront autorisées.

– Télémétrie stand-voiture :
Considérée comme aide au pilotage, elle est désormais interdite. Ce système permettait aux ingénieurs d’intervenir sur différents paramètres (appauvrissement ou enrichissement du mélange air/essence, temps d’injection, réglage du contrôle de motricité et différentiel…)

– Communication stand-pilote-stand :
Si elles ne sont pas supprimées, les communications devront cependant être audibles pour les commissaires et les télévisions. Ce nouveau règlement interdit ainsi tout système de cryptage et rend plus délicates les consignes d’équipe désormais interdites.

– Attribution des points :
Afin d’éviter un sacre prématuré comme l’an dernier quand Michael Schumacher (Ferrari) avait obtenu son cinquième titre mondial dès le GP de France début juillet, et pour permettre aux plus grand nombre de marquer des points, le système d’attribution des points permet aujourd’hui aux huit premiers d’un Grand Prix de figurer au classement du Championnat du monde.

1er: 10 points, 2e: 8 pts, 3e: 6 pts, 4e: 5 pts, 5e: 4 pts, 6e: 3 pts, 7e: 2 pts, 8e: 1 pt.

A partir du GP de Grande-Bretagne (20 juillet), les aides au pilotage (antipatinage, départ et boîtes de vitesses automatiques) seront interdites. Si la FIA se dit prête pour effectuer les contrôles en ce domaine, elle compte aussi sur la délation. Une récompense de un million de dollars a ainsi été promise à toute personne dénonçant, preuves à l’appui, un concurrent coupable de tricherie.

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