Masseglia veut associer les entreprises

Denis Masseglia, candidat à la succession d’Henri Sérandour à la présidence du Comité olympique français (CNOSF), a plaidé jeudi pour une plus grande implication des entreprises dans la gouvernance du sport et pour un plus grand rayonnement de la France sur la scène internationale. L’ex-président de la Fédération française d’aviron, qui tenait le premier meeting de la campagne en vue de l’élection du patron du sport français, le 19 mai prochain, s’est exprimé au siège du CNOSF à Paris devant une soixantaine de personnes dont ses deux concurrents, Guy Drut et Jean-Luc Rougé.

A propos de la gouvernance du sport, M. Masseglia a tenu un discours consensuel, demandant que le mouvement sportif passe d’une situation de dépendance, notamment financière, à celle de partenariat. Ce thème d’actualité sensible oppose le sortant Henri Sérandour au secrétaire d’Etat aux Sports Bernard Laporte désireux de limiter à deux les mandats des présidents de fédérations.

Sur ce sujet, M. Masseglia, ancien vice-président du CNOSF, souhaite également davantage associer le monde économique afin notamment de lutter contre la baisse des subventions publiques.

Stratégie de conquête

Il faut que le monde économique soit concerné par les grandes orientations en matière de politique sportive et vienne compléter les trois autres piliers du sport français que sont le mouvement sportif, l’Etat et les collectivités territoriales. Réagissant à la réforme du haut niveau initiée par M. Laporte, M. Masseglia a rappelé que le sport amateur était également générateur de richesse et a demandé une plus grande reconnaissance du travail des dirigeants, notamment bénévoles, statut qu’il est fier d’avoir toujours occupé dans le mouvement sportif.

Enfin, à l’heure où la France s’apprête à déposer la candidature d’Annecy à l’organisation des jeux Olympiques d’hiver 2018, M. Masseglia a affirmé que plus que jamais notre pays (avait) besoin d’affirmer une ambition olympique. Nous sommes tous non seulement aux côtés d’Annecy pour l’obtention des JO d’hiver 2018 mais nous devons aussi préparer une candidature aux JO d’été de 2020 et ainsi de suite. Pour ce faire, il nous faut avoir en parallèle une véritable stratégie de conquête pour pouvoir peser davantage dans le contexte international. Etre dirigeant sportif international ne se décrète pas, cela se prépare avec minutie et persévérance, a-t-il ajouté.

Enfin vous ne serez pas surpris si je vous dis qu’avant tout, la condition d’être respecté sur le plan international est d’être reconnu à sa juste valeur et son juste rôle sur son propre territoire, a conclu M. Masseglia, en référence au conflit avec le secrétaire d’Etat aux Sports.

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