Les voeux engagés de Sérandour

Henri Sérandour a présenté mercredi ses ultimes voeux avant de quitter en mai la présidence du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) qu’il occupe depuis 1993, appelant à la concertation des autorités publiques qui entendent réformer le mouvement sportif.

Nous sommes conscients que des évolutions sont nécessaires, mais pas sur ordonnance ou par décret, a déclaré Henri Sérandour avant de lister les principales préoccupations des patrons de fédérations sportives largement représentés dans l’amphithéâtre du CNOSF.

Nous ne pouvons accepter l’affaiblissement du système fédéral par la limitation du nombre de mandats des présidents des fédérations, a-t-il rappelé, évoquant le projet de décret du secrétaire d’Etat aux Sports Bernard Laporte qui entend les réduire à deux mandats consécutifs.

Nous déplorons la brutalité avec laquelle a été mis fin à la mission de certains directeurs techniques nationaux, a-t-il poursuivi alors que la ministre de tutelle, Roselyne Bachelot, et Bernard Laporte s’étaient fait excuser pour cause de Conseil des ministres retardé.

Nous souhaitons une gouvernance partagée (…) C’est une question de bon sens voire de respect pour l’engagement librement consenti par tous les dirigeants, a-t-il ajouté, précisant que le CNOSF avait écrit le même jour à Mme Bachelot pour lui faire part des inquiétudes du mouvement sportif et réclamer une concertation approfondie.

La gouvernance du sport, et notamment la liberté des présidents de fédération à cumuler les mandats, est l’un des derniers chevaux de bataille d’Henri Sérandour qui fêtera ses 72 ans en avril prochain et a lui même enchaîné quatre mandats à la tête du CNOSF.

En ce début d’année post-olympique, M. Sérandour a également tenu à saluer les performances des sportifs français aux Jeux de Pékin d’où ils ont ramené quarante médailles et à se projeter dans l’avenir avec la perspective d’une candidature française à l’organisation des Jeux d’hiver 2018 qui sera décidée en mars.

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