Que pensez-vous de la moto, des sports et des loisirs motorisés?, thème d’une questionnaire commun, a permis ces derniers jours aux principales associations d’utilisateurs de deux roues de se faire une idée sur les programmes des candidats des quatre principaux partis aux régionales.
Les Verts déclarent la guerre aux sports mécaniques, s’est offusquée la Fédération française de motocyclisme (FFM) à la suite des réponses formulées par Europe Ecologie sur cette thématique. La plupart des représentants de ce parti ont estimé que les sports mécaniques doivent être sacrifiés sur l’autel de l’écologie, se sont refusé à voter des subventions pour soutenir des événements de sports mécaniques dans leur collectivité territoriale ou se sont opposés à favoriser la création d’un circuit de sports mécaniques à vocation sociale éducative et sportive dans leur région.
Les amoureux et passionnés des sports mécaniques doivent avoir conscience de cette situation en vue des prochaines échéances électorales, a souligné la FFM dans un communiqué.
Les trois associations à l’origine de ce questionnaire, la FFM, la Fédération française des motards en colère (FFMC) et le Collectif de défense des loisirs verts (Codever), avaient sollicité les candidats de l’UMP, du PS, du MODEM et d’Europe Ecologie et seules 29 réponses sur l’ensemble de la France leur sont parvenues.
Sans surprise, les Verts annoncent la couleur: les loisirs verts motorisés doivent être éradiqués. Les réponses des autres partis sont, elles, généralement plus favorables, souligne le Codever dans un texte diffusé mardi.
Le parti écologiste répond par la négative lorsqu’on lui demande si les chemins ruraux doivent rester destinés à toute les formes de randonnées, y compris motorisées et affirme que les loisirs verts sont incompatibles avec les objectifs des Parcs Naturels Régionaux (PNR).
En revanche, les candidats ont été majoritairement favorables à la troisième partie du questionnaire concernant la prise en compte des usagers de deux roues motorisés (2RM) ou la spécificité de ces engins dans la conception des routes et des aménagements urbains.
Cette prise en compte des deux roues motorisés comme un moyen de transport à part entière semble une évidence pour la plupart des candidats, a commenté à l’AFP Eric Thiollier, délégué général de la FFMC, regrettant toutefois que seul un quart des candidats ont répondu.