Lapasset manque la présidence de SportAccord

Bernard Lapasset a été battu lors de l’élection à la présidence de SportAccord, l’association regroupant 107 fédérations internationales par l’Autrichien Marius Vizer.

Bernard Lapasset, le président de l’IRB, l’instance dirigeante du rugby, avait décidé de briguer le poste dans la lignée de la mission qui lui a été confiée d’ambassadeur du sport français. Mais le président de la Fédération internationale de judo, qui a recueilli 52 voix sur les 89 votants, lui a été préféré. Il succède ainsi au Néerlandais Hein Verbruggen, l’ancien patron du cyclisme (UCI) qui occupait le poste depuis quatre ans.

En dix ans, SportAccord est passée de la réunion confidentielle à un grand salon où défile tout le gotha de dirigeants du sport olympique, surtout depuis que le Comité international olympique(CIO) a pris l’habitude d’y tenir une de ses réunions comme c’est le cas cette année à Saint-Pétersbourg (Russie). Des Jeux mondiaux de combat aux Jeux mondiaux d’esprit, SportAccord a essaimé de nouveaux concepts de compétitions pour mettre en vitrine des disciplines qui n’ont pas l’honneur du sceau olympique.

Marius Vizer a des projets ambitieux pour SportAccord, notamment celui de lancer dès 2017 des World United Games (des championnats du monde unis), genre de super championnats de championnats du monde ouverts à tous les sports olympiques ou non et qui auraient lieu tous les quatre ans.

Bernard Lapasset avait, lui, dans l’idée de poursuivre le concept des différents Jeux en leur donnant l’orientation de grand festival. Il y a tellement de compétitions dans le monde, laissons aux fédérations qui sont bien établies le soin de les faire. On a besoin de trouver en revanche des formes d’événements qui soient davantage axées sur le spectacle, expliquait l’ancien président de la Fédération française de rugby (FFR) avant l’élection, en rappelant combien le jeune public était friand d’images faisant la sensation sur internet ou les réseaux sociaux.

Son revers électoral relance l’incapacité française à faire front uni à l’échelon international. Marius Vizer, qui s’est lancé le premier en campagne, avait pris quelques longueurs d’avance et Bernard Lapasset ne pouvait que déplorer de n’avoir pas pu compter sur une véritable présence française unie dans les allées de la convention à Saint-Pétersbourg. Nous avons eu un stand ici qui était vide pendant deux jours, alors que c’est un festival énorme où tout le monde est venu, a regretté le patron de l’IRB. Il a même fait enlever le mot France tellement il avait honte : je participe à une campagne, la France est au premier rang d’une candidature pour une organisation où elle a un rôle à jouer avec 107 fédérations dont la plupart sont présentes et la seule où on n’est pas, c’est le stand de la France !. Lequel stand a frappé les esprits par son vide sidéral affiché.

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