L’IAAF va réduire son train de vie

La Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a récemment été mise en garde par son trésorier, le Français Jean Poczobut, sur la nécessité d’une réduction de ses dépenses sous peine de se retrouver dans une situation financière délicate, a-t-on appris vendredi auprès de l’IAAF.

Lors d’une réunion du Conseil de l’IAAF mi-mars à Doha, au lendemain des Mondiaux en salle, Jean Poczobut a fait des projections inquiétantes pour les années à venir qui ont conduit le président Lamine Diack à prendre des mesures d’austérité.

Le conseil de l’IAAF n’a pas perdu de temps pour s’assurer que des budgets prudents, avec des réductions raisonnables de ses dépenses, seront décidés pour 2011 et les années suivantes, a indiqué l’IAAF dans un courriel adressé à l’AFP sans préciser quelles mesures seraient prises.

Répondant à un article du journal britannique Daily Mail, évoquant une possible faillite dans les quatre années à venir, l’IAAF justifie ses difficultés actuelles par le taux de change entre l’euro et le dollar et la crise financière mondiale.

Une grande partie des coûts administratifs de l’IAAF sont en euros, nos revenus sont en dollars et les fluctuations du taux de change sont importantes. Et l’IAAF n’est pas immunisée contre la dure réalité des marchés financiers qui a un impact sur les négociations des droits TV, explique la fédération internationale, basée à Monaco.

Par contre, les dirigeants du sport olympique N.1 démentent les chiffres avancés par le Daily Mail faisant état d’une réserve qui était de 74 millions de dollars il y a dix ans et qui serait bientôt épuisée.

En fait, les réserves en 1999 étaient de 23 millions et à la fin de 2008, elles étaient de 81,5 millions, soit une hausse de 60 millions. Et s’il est important d’avoir en réserve plus d’une année budgétaire alors nous sommes au-dessus de cela actuellement, ajoute l’institution, qui se prévaut aussi de revenus issus des droits TV qui auraient doublé lors de la dernière décennie.

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