Rogge évite les questions qui fâchent

Le président du Comité international olympique Jacques Rogge a ouvert lundi soir à Pékin la 120e session du CIO en n’évoquant aucun des sujets d’actualité des dernières heures en Chine: le maintien de la censure partielle d’internet et l’attentat commis le matin même au Xinjiang.

Au contraire, M. Rogge est revenu sur l’actualité du passé, en saluant ses hôtes, le courage et la détermination de la population chinoise au moment du séisme qui a frappé la province du Sichuan, en mai, et espérant que les JO contribueront à atténuer le deuil de la Chine.

A quatre jours de leur ouverture, vendredi, le patron du CIO a estimé que les Jeux de Pékin laisseraient un formidable héritage à la Chine, pays en pleine mutation, avec un grand avenir, un potentiel extraordinaire et quelques défis à relever.

J’ai le sentiment que les jeux Olympiques de 2008 resteront dans l’histoire comme une étape clé de la remarquable transformation que connaît la Chine, a-t-il ajouté, lors d’une soirée dans un théâtre de la capitale, citant notamment les installations olympiques comme le Nid d’oiseau et le Cube d’eau, théâtres des épreuves d’athlétisme et de natation, les infrastructures de transport.

Pas un mot en revanche sur l’événement du jour en Chine, l’attentat qui a coûté la vie à 16 policiers lundi matin au Xinjiang et que le CIO refuse pour l’instant de relier avec les Jeux. Lundi matin, la directrice de la communication du CIO, Giselle Davies, s’était dite confiante que la Chine faisait tout ce qui est humainement possible pour assurer que les JO se dérouleraient en toute sécurité.

Aucune référence non plus au sujet vedette de la semaine dernière sur les installations olympiques: la censure partielle maintenue par les autorités chinoises sur l’accès à internet des médias accrédités, en dépit des promesses du CIO. Dossier sur lequel M. Rogge a été âprement questionné, samedi lors d’une conférence de presse et sur lequel il n’a pu que regretter l’intransigeance des autorités chinoises et appeler au plus libre accès possible à internet pour les journalistes olympiques.

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