Interdire les 2 roues motorisés en ville?

La Fédération française de motocyclisme (FFM) s’est déclarée perplexe vendredi après l’annonce du projet d’interdire certains deux-roues motorisés en ville, dans le cadre d’une expérimentation visant à bannir les véhicules les plus polluants pour améliorer la qualité de l’air.

Huit agglomérations pilotes (Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Bordeaux, Nice et Aix-en-Provence) doivent expérimenter à partir de 2012 l’interdiction de circulation des véhicules les plus polluants dans leur centre-ville.

Mercredi, la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a présenté ce projet de nomenclature organisant camions, utilitaires, voitures et deux-roues d’après leur niveau de pollution, sur laquelle s’appuieront les huit agglomérations. Dans cette nomenclature, les deux-roues motorisés mis en circulation à partir du 1er juillet 2004 ont été classés parmi les plus polluants (classe D).

Un Solex de 1970 ne pourra plus traverser Paris alors que certains 4×4 de 2011, qui consomment plus de 20 litres aux 100 km, pourront rouler librement, s’étonne la FFM dans un communiqué.

De même, poursuit le texte, comment +condamner+ un deux-roues motorisé alors qu’il traverse une ville en nettement moins de temps qu’une automobile durant les heures de pointe et qu’au final, il occupe nettement moins d’espace au sol?.

Comment les villes vont-elles réussir à gérer ces restrictions de circulation? Aucune mesure concrète n’est proposée par l’Etat à ce jour, ajoute la Fédération.

Sur le plan social, on peut également s’interroger. En effet, que penser d’une telle mesure qui pénalisera au premier chef les conducteurs les moins aisés n’ayant pas la possibilité de renouveler leur véhicule?, se demande la FFM.

S’attaquer de nouveau aux deux-roues motorisés, l’une des solutions les plus pertinentes aux embouteillages des centre-villes, pour un bénéfice écologique incertain, laisse la Fédération française motocycliste perplexe, conclut le texte.

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