Il faut regagner la confiance de tous

A l’occasion du Conseil fédéral du 15 décembre, se tiendront à Paris les élections de la Fédération française des sports de glace (FFSG) qui devraient désigner le successeur de Claude Ancelet. Elu le 24 juin 2006, ce dernier avait dû démissionner le 29 octobre 2007 suite à une motion de défiance votée à la majorité qualifiée (des deux tiers) par le Conseil fédéral. Sept candidats sont en lice, Eugène Peizerat s’étant finalement retiré : Didier Gailhaguet, Marie-Reine Le Gougne, Jean Alzial, Gérard Christaud, Alain Contat, Marc Faujanet et Michel-Ange Marie-Calixte. La présidente par intérim, Anne Hardy-Thomas, s’exprime à la veille de ces élections qui seront déterminantes pour l’avenir de la discipline.

– Pour quelles raisons le Conseil fédéral a-t-il voté une motion de défiance à l’encontre de Claude Ancelet fin octobre?
– Après un mois et demi de présidence par intérim, je suis en mesure de vous dire que d’un point de vue comptable, nous ne pouvions rien reprocher à Claude Ancelet. Il a su remettre d’aplomb les finances de la fédération. Et les attaques basées sur une éventuelle vente bradée de l’ancien siège sont infondées. La promesse de vente de l’immeuble s’est élevée à 3,150 millions d’euros. La société acheteuse a dû payer une taxe à la construction de 250.000 euros, ce qui fait un prix de vente de 2,9 millions d’euros. Cette somme a été jugée en phase avec le marché par un cabinet d’experts indépendant. En revanche, l’ancien président s’est vu critiqué pour son manque d’envergure et son déficit de communication. Des erreurs dans la gouvernance administratives ont été commises. C’est indéniable! Aujourd’hui, il faut mettre en place un véritable comité de direction, cesser les divisions qui nous desservent et nous affaiblissent, mettre en place une véritable gestion entrepreunariale. La fédération dispose d’un budget serré certes, mais avec des projets raisonnables et concrets, tout est possible. Il nous faut un président qui gouverne, et non qui préside, s’appuyant sur une équipe compétente. L’expérience prouve que lorsque nous nous réunissons tous autour de la table, nous sommes en mesure de travailler.

– A quel titre avez-vous été désignée Présidente par intérim de la FFSG ?
– Je suis juge internationale depuis de nombreuses années. Je dirige par ailleurs une entreprise. Je suis membre du Conseil fédéral depuis 1992 et j’ai été désignée Présidente dudit conseil en juin 2006. Les statuts de la fédération précises qu’en cas de motion de défiance votée, c’est au président du Conseil fédéral de prendre les reines de la fédération.

– L’urgence à la FFSG, c’est quoi?
– Il faut absolument regagner la confiance de notre ministère de tutelle, de nos partenaires, y compris de la Fédération française de hockey sur glace (FFHG) avec qui nous devons renouer des contacts forts, sans oublier les sponsors, les médias et la fédération internationale (Ndlr : ISU). Je le dis et je le répète: cessons de nous diviser! De la rigueur, de la justesse, des projets réalistes. Maintenant, c’est aux clubs de choisir, d’élire la bonne personne et de se montrer responsable.

Quitter la version mobile