IAAF : Diack est assuré de sa réélection

Président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) depuis 1999, le Sénégalais Lamine Diack, 77 ans, est assuré d’être réélu mercredi lors du 48e congrès à Daegu puisqu’il est le seul candidat en piste.

Entré dans la place à la mort de l’Italien Primo Nebiolo, au titre de 1er vice-président senior, M. Diack avait laissé entendre en 2003 à Paris qu’il briguait un mandat jusqu’en 2007, une transition en quelque sorte.

Mais l’ancien spécialiste de la longueur sous le maillot français, et également homme politique de premier rang dans son pays, avait rebondi en 2007. Plus surprenant, il avait annoncé l’an dernier qu’il souhaitait prolonger son bail jusqu’en 2015, arguant de sa bonne santé et de différents chantiers à terminer.

Lamine Diack, qui met à son bilan l’avènement d’Usain Bolt, locomotive du premier sport olympique, sera ainsi à la tête de l’IAAF en 2012 pour les jeux Olympiques de Londres et surtout pour le 100e anniversaire de sa fédération qu’il entend fêter avec faste.

Homme de pouvoir au long cours, M. Diack n’oublie pas de composer avec son temps. Ainsi, à compter de Daegu, où débutent samedi la 13e édition des Championnats du monde d’athlétisme, le conseil, fort toujours de 27 membres, en comptera six du genre féminin, contre seulement quatre auparavant.

Francophone

Lamine Diack a aussi annoncé lundi, à l’occasion du dernier conseil du mandat 2007-2011, son choix pour le poste de secrétaire général. Pour remplacer Pierre Weiss, 64 ans, qui a demandé à être relevé de sa tâche, M. Diack a dévoilé le nom d’un autre Français, Essar Gabriel, 43 ans.

Directeur général du comité d’organisation des Mondiaux 2003 d’athlétisme de Paris-Saint-Denis, M. Gabriel occupait dernièrement le poste de directeur des jeux Olympiques de la jeunesse au Comité international olympique (CIO).

Le poste de secrétaire général relève de la discrétion du président, qui le soumet à l’approbation du conseil. Et on voit mal le +gouvernement+ de l’IAAF, nouvellement élu, retoquer le choix présidentiel.

Les vice-présidents Sebastian Coe et Serguei Bubka, ex-grands champions que Lamine Diack a pris soin de présenter comme ses successeurs, se gardant bien de les départager, doivent encore ronger leur frein. C’est un moindre mal pour Lord Coe. L’ancien roi du demi-fond est bien occupé avec les JO de Londres dont il préside le comité d’organisation.

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