Contre-projet au ProTour

Dans le cadre du Forum international pour le renouveau du cyclisme, les principaux acteurs du cyclisme professionnel, réunis à Paris, ont ébauché un projet alternatif au ProTour, le système mis en place par l’Union cycliste internationale (UCI).

L’Association internationale des groupes professionnels (AIGCP), sept fédérations européennes, quinze équipes, les organisateurs de course et le syndicat des coureurs français, réunis à l’initiative de la Française des Jeux, étaient présents à cette rencontre. Tous opposés au ProTour, ils proposent de revenir à l’ancien système basé sur une structure pyramidale. Les participants sont évoqués plusieurs pistes comme la création d’une licence à points pour les équipes ; la mise en place d’un nouveau calendrier avec les épreuves historiques mais plus ouvert que le ProTour ; la création d’un organisme représentatif des partenaires et une rénovation du mode d’élection de l’association internationale des coureurs.

Le cyclisme est confronté à une double crise, d’image et de gouvernance, qu’il doit régler très vite sous peine d’affronter une crise économique, a estimé le président de la Française des Jeux (FDJ), Christophe Blanchard-Dignac, en conclusion des cinq tables rondes. On est d’accord sur ce qu’on veut, a déclaré Eric Boyer à propos des rôles respectifs des organisateurs, des équipes et des coureurs. A partir de là, deux choix s’offrent à nous. Soit on dit à l’UCI qu’elle a sa place dans ce cadre-là, soit on prend acte du refus de la main tendue. Je préfère la première option. Mais la gouvernance du cyclisme pose aujourd’hui un gros problème, a insisté le président de l’association des équipes qui a été écarté par l’UCI de l’instance dirigeant le ProTour. Les choses sont pourtant simples. Je ne vois pas pourquoi l’UCI ne le comprendrait pas. Les équipes veulent se confronter, en Europe et aussi ailleurs, dans le respect des règles.

Les participants ont annoncé qu’ils enverraient un projet détaillé à l’UCI avant l’été, et tendent la main désormais à Pat McQuaid, son président, pour qu’il sorte le cyclisme de l’ornière. La balle est désormais dans son camp, mais il est difficile d’imaginer Pat McQuaid valider ce nouveau schéma qui acterait par là-même l’échec du ProTour et donc de l’UCI, grande absente de ce forum.

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