Coe: C’est mon sport, c’est ma passion

Nouveau président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Sebastian Coe réaffirme lors de sa première conférence de presse sa volonté de continuer à combattre le dopage avec une tolérance zéro.

Votre élection constitue-t-elle une consécration ?
J’ai intégré un club d’athlétisme à 11 ans. J’ai eu un apprentissage de 10-12 ans avant de courir dans un stade olympique. J’ai eu la joie de participer aux Jeux (deux médailles d’or sur 1500 m et deux en argent au 800 m en 1980 et 1984, ndlr), le bonheur (en tant que président du comité organisateur) de créer en partage quelque chose de vraiment spécial à Londres (JO 2012), mais cette élection représente un sommet. C’est mon sport, c’est ma passion et c’est quelque chose que j’ai toujours désiré faire.

Y-a-t-il un fil directeur entre vos succès sur la piste et celui d’aujourd’hui ?
Dans chaque cas, la victoire vous fait dire : J’ai réussi. C’est aussi un cycle de quatre ans. Ca vous fait remercier l’équipe qui a travaillé pour vous. Athlète, c’était la cellule autour de mon père. Aujourd’hui, je pense à toute l’équipe qui m’a soutenu et qui a effectué 700.000 km en avion pour m’accompagner. Parcourir la planète m’a aidé à mieux comprendre le monde de l’athlétisme et ses besoins.

Avec vos multiples activités, dont celle de président d’une société de marketing, n’existe-t-il pas un risque de conflit d’intérêt ?
Mon activité de consultant chez Nike ? Aux JO de Londres, nous avions Adidas comme parraineur. Le même équipementier qui sponsorise le comité olympique britannique que je préside. Dentsu est le partenaire commercial de l’IAAF et nous allons travailler ensemble pour le bien de l’athlétisme.

La lutte contre le dopage est-il le chantier prioritaire ?
La tolérance zéro en matière de dopage est déjà une réalité dans mon sport et je ferai en sorte que ce haut niveau de vigilance de tous les instants soit maintenu. Je ne veux pas que la confiance et l’intégrité dépendent des défis au dopage dans le sport et dans l’athlétisme en particulier. Il y a un problème général dans le sport, il faut le reconnaître, et nous avons assumé le rôle de leader dans la lutte contre le dopage. La manière avec laquelle nous le traitons me rend fier, c’est quelque chose que je défendrai.

Restaurer la confiance, est-ce la clé de la crédibilité ?
C’est la confiance des athlètes en une compétition qui se déroule dans un environnement libre et fair-play. C’est la confiance des spectateurs qui croient en la légitimité de ce qu’ils voient, et cela est très important. C’est la confiance des parents quand ils aident leurs enfants à choisir un sport. Ils ont besoin de savoir que nous sommes un sport qui ne transige sur la lutte antidopage.

L’athlétisme sort-il affaibli par les allégations et critiques ?
L’athlétisme est le sport numéro un et je suis ravi d’être le président du sport numéro un, et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que notre sport conserve ses valeurs, son héritage et les fondations solides que le président Lamine Diack m’a léguées.

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