Le conseil d’administration du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a appelé jeudi les fédérations à élargir leur base électorale en s’appuyant sur les clubs via un relais départemental et régional, a indiqué son président, Denis Masseglia.
Nous sommes parvenus à cette conclusion de manière quasi unanime, a indiqué M. Masseglia à l’AFP, à l’issue d’une réunion consacrée en grande partie à la gouvernance.
Selon le CNOSF, la taille idéale d’un quorum électoral de fédération se situe entre 100 et 500 électeurs, sachant qu’aujourd’hui, certaines assemblées générales se tiennent avec moins de cinquante personnes.
Si l’on peut pratiquer la démocratie directe avec cent clubs, il est évident que l’on ne peut pas le faire lorsque l’on en a près de 20.000 comme le football, a repris le patron du sport français.
Ces préconisations, qui ne sont donc pas coercitives, sont contenues dans le rapport que le CNOSF avait demandé à l’un de ses administrateurs, David Lappartient, président de la fédération française de cyclisme (FFC).
Jeudi, le CNOSF n’a étudié qu’une partie des recommandations à faire aux fédérations, celles concernant les modes de scrutin, la composition du corps électoral et des organes dirigeants. Les débats d’une grande qualité ont pris plus de temps que prévu et une prochaine réunion du CA est prévue le 28 mars pour évoquer la rémunération des présidents, la limitation du nombre des mandats, la place des femmes et celle des ligues professionnelles, a indiqué M. Masseglia.
Cette réunion du CNOSF était tenue au lendemain de la publication du rapport d’information parlementaire sur la gouvernance des fédérations initié après le Mondial de football 2010 en Afrique du Sud et l’affaire de Knysna.
Nous avons rappelé aux parlementaires que nous souhaitions nous emparer nous-mêmes de ce sujet en tant que représentants du mouvement sportif, a repris M. Masseglia. Les mêmes recettes ne sont pas applicables à toutes les fédérations et la gouvernance de la Fédération française de football (FFF), qui a vécu l’Afrique du Sud en 2010, était la même que celle qui a été vice-championne du monde en 2006.