Alain Méthiaz, nouveau président de la FFS

Alain Méthiaz a été élu président de la Fédération française de ski dimanche 10 octobre, lors d’une assemblée générale tenue à Annecy. Il succède à Marcel Calvat, qui avait démissionné le 10 septembre dernier en compagnie de 31 des 36 membres du comité directeur. Méthiaz, ancien directeur général de la fédération, obtient une écrasante majorité : 794 voix sur 813. L’AG a également désigné un nouveau comité directeur élargi à 50 membres, conformément aux nouveaux statuts de la fédération.

Les nouveaux sièges sont destinés aux partenaires économiques de la fédération, dont le Ministère des Sports espère qu’ils pourront participer au renouveau économique de la FFS. Rappelons en effet que la fédération est en redressement judiciaire depuis le 20 mai 2003. C’est notamment pour faire avancer ce dossier que Jean-François Lamour avait fait modifier La Loi du sport, comme il nous l’expliquait en mars 2003 : La Fédération française de ski connaît de grandes difficultés financières alors que, dans le même temps, le secteur privé de la discipline est florissant. Dans le ski, la structure club n’existe pas en tant que telle. La discipline vit au travers d’un environnement économique : les moniteurs (travailleurs indépendants), les remontées mécaniques et les stations. Ces acteurs sont économiques, mais aussi institutionnels. Ils sont partie prenante dans l’organisation du ski et peuvent s’appuyer par exemple sur les filières de pratique de haut niveau (la plupart des skieurs de l’équipe de France sont parrainés par une station). Mais ils ne peuvent pas participer à la gestion de la fédération. Pourquoi la fédération devrait-elle se priver des ressources que ces acteurs sont suceptibles de lui apporter ? (voir La Lettre de l’économie du sport n°653).

A ce titre, la FFS a d’ailleurs décidé, en marge de cette AG élective, de vendre à la ville d’Annecy son siège social, un bâtiment situé en bordure du lac, dont la valeur immobilière est estimée à 14 millions d’euros. Cette opération pourrait purement et simplement apurer le passif de la fédération, estimé à 12 millions d’euros.

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