La Fédération française de boxe organisera le premier championnat d’Europe professionnel de son histoire, à l’occasion du combat Super Coq (55kg) entre le tenant espagnol Kiko Martinez et le Français Arsen Martirosyan, a annoncé jeudi à l’AFP son président, Humbert Furgoni.
Cette rencontre, qui prévoit également un championnat de France pro, mise sur pied conjointement avec le club Lyon Boxe, aura lieu le 11 février 2012 au Palais des Sports de Gerland, à Lyon. Jusqu’à présent, ces combats professionnels étaient aux mains de promoteurs privés.
La France ne compte plus aucun champion d’Europe, le dernier en date, Sofiane Takoucht (Plume), ayant été détrôné fin septembre par son challenger officiel, le Belge Alexander Miskirtchian.
Si les choses se passent bien, on va s’investir de plus en plus dans ce type d’événement, a souligné le président de la Fédération (FFB). Nous allons mettre en place un réseau de villes et de clubs partenaires de façon à organiser cinq à dix soirées l’an prochain, a-t-il poursuivi. A terme, nous espérons pouvoir faire revenir des Championnats du monde en France, a-t-il ajouté.
La Fédération se doit être d’une certaine manière le Samu de la boxe professionnelle en France, a lancé M. Furgoni. A l’époque où il y avait beaucoup d’argent, cela a permis à tout le monde, sauf à la FFB, de s’enrichir, en tous cas à certaines personnes qui n’ont pas réinvesti dans l’outil de travail, a-t-il estimé.
Aujourd’hui, il n’y a plus d’argent car les télévisions s’intéressent moins à la boxe. Si nous parvenons à refaire revenir le public pour un spectacle de qualité, je suis persuadé que les medias suivront, a-t-il dit.
La structure de cette nouvelle association FFB/Club est simple, a expliqué M. Furgoni. Le deal est le suivant: s’il y a des pertes, elles seront pour la Fédération, s’il y a des gains, ils seront pour le club et éventuellement pour la FFB.
Il faut relancer cette boxe professionnelle, il faut recréer des stars et de l’événementiel puis à long terme faire partie des premiers pays qui organiseront l’APB (AIBA Professional Boxing), a déclaré le président Furgoni reconnaissant qu’il fallait commencer rapidement à apprendre notre nouveau métier.
A Bakou, au comité extraordinaire de l’Association internationale de boxe amateur (AIBA), seule reconnue par le CIO, dont M. Furgoni est vice-président, a été décidée cette année la création de l’APB, programme révolutionnaire qui permet une ouverture sur la boxe professionnelle. L’APB sera amenée à traiter avec les fédérations de boxe amateur du monde entier.
Après les jeux de Londres, les meilleurs amateurs auront la possibilité d’aller boxer au sein des World Series of Boxing (WSB) et d’autres dans le cadre de l’APB, a expliqué le président de la FFB. Aux Jeux de Rio, en 2016, une grande partie des boxeurs viendront de la boxe olympique, cinq de la WSB et 36 de l’APB. Des pro pourront ainsi participer aux jeux Olympiques, a-t-il conclu.