Jeux équestres mondiaux mode d’emploi

Huit disciplines composent les Jeux équestres mondiaux, dont la 7e édition démarre en Normandie jusqu’au 7 septembre. Mode d’emploi.

Trois disciplines (dressage, saut d’obstacles et le saut du concours complet) sont olympiques. Ce sont celles que le grand public reconnaîtra tout de suite.

Dressage: la mère des sports équestres. Avant de courir et/ou sauter, le cheval de sport doit répondre aux sollicitations du cavalier. L’esthétique du mouvement est privilégié. Le couple évolue sur un rectangle de 60 X 20 m, en exécutant des figures imposées et libres aux trois allures (pas, trot, galop). Chaque figure est notée de zéro à dix par les juges, en fonction de l’aisance et la fluidité dans les mouvements. Une note artistique, lors du Grand Prix freestyle évalue l’harmonie de la reprise, de la chorégraphie et de la musique.

Saut d’obstacles: c’est la discipline reine. En une minute et demie, le couple cheval-cavalier doit franchir sans encombre une douzaine d’obstacles différents (vertical, spa, rivière, etc), sur un parcours d’environ 800 m. Un combinaison triple vaut pour un obstacle mais comporte évidemment trois efforts à la suite. Plus que la hauteur (1,60 m pour les épreuves majeures) et la largeur de ces obstacles, ce sont le contrat de foulées et le rythme imprimé qui constituent le principal souci du pilote. Le cheval doit être bien positionné pour aborder le saut, ni trop loin, ni trop près. Chaque barre tombée coûte quatre points de pénalité. Et les secondes écoulées au-delà du temps imparti ajoutent également des points. Aux Mondiaux, l’épreuve individuelle propose une finale originale à quatre cavaliers, chacun montant alors son partenaire habituel mais aussi les chevaux des trois autres concurrents.

Concours complet: c’est le triathlon équestre avec le dressage, du cross, et le saut d’obstacles. Le cross, hérissé de 45 obstacles fixes et de gués à franchir au long d’un parcours de 6.500 m pour une dizaine de minutes de galopade- est l’épreuve la plus spectaculaire et aussi éprouvante et dangereuse physiquement. Le classement est déterminé par le cumul des pénalités des trois épreuves.

La particularité des Jeux équestres mondiaux (JEM) tient à son programme varié. Outre les trois disciplines olympiques, les JEM proposent une diversité d’épreuves, parfois méconnues du grand public.

Attelage: Par équipages de quatre, le triptyque propose successivement les tests de dressage, de marathon (18 km) et de maniabilité. Celle-ci met en évidence la dextérité du meneur pour diriger ses chevaux sans toucher les plots.

Endurance: sur un itinéraire balisé de 160 km (!), à effectuer en plusieurs boucles, le cavalier doit couvrir la distance dans le moins de temps possible (22-23 km/h de moyenne pour les meilleurs). Mais aussi veiller à la bonne santé et à l’intégrité physique de sa monture. Des visites vétérinaires sont pratiquées avant le départ, au terme de chaque boucle et à l’arrivée. Si les médecins estiment que le cheval n’est pas en état de repartir, c’est l’élimination.

Voltige: il faut de la force, une excellente coordination du rythme et de l’équilibre pour effectuer des figures de gymnastique et de danse sur la croupe d’un cheval que fait tourner le longeur, en cadençant son galop. Huit juges sont répartis autour d’une piste circulaire. Six notent les voltigeurs et deux se concentrent sur le cheval.

Reining: chapeau, chemise, jeans et des bottes avec éperons. Le décor est planté. Les enchaînements de figures valorisent la finesse du dressage, la maniabilité et l’attitude du cheval guidé d’une seule main entre des rênes souples.

Para-dressage ou dressage para-équestre: grâce aux yeux et aux jambes du cheval, les personnes à mobilité réduite peuvent pratiquer l’équitation et participer à des compétitions. Les concurrents sont répartis en cinq catégories, selon l’importance du handicap.

Le horse-ball et le polo sont proposés en outre en démonstration.

Polo: deux équipes de quatre joueurs à cheval s’affrontent sur un terrain de 275 x 145 m. En selle sur des chevaux rapides, agiles et vifs, les cavaliers frappent une petite balle de bois à l’aide d’un maillet jusqu’à l’en-but adverse.

Horse ball: entre le basket-ball et le hockey sur gazon, mais les pratiquants sont juchés sur un cheval. Sur un terrain de 60 à 80 m de longueur et 20 à 30 m de largeur, les joueurs doivent ramasser sur le sol et se lancer (trois passes minimum pour valider un but) un ballon équipé de six anses en cuir pour le déposer dans des buts fixés à 3,50 m de hauteur, à chaque extrémité du terrain. Sans jamais mettre pied à terre.

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