Trois dossiers pour la Croix-Catelan

Un premier candidat dépose les armes dans le disputé dossier de renouvellement de la concession de la Croix-Catelan, un site au coeur du bois de Boulogne occupé depuis cent vingt ans par le Racing Club de France. Le groupe Forest Hill a finalement décidé de ne pas participé à l’appel à candidature lancé pour la première fois par la Mairie de Paris (voir La Lettre du Sport n°405). La ville a reçu trois dossiers : celui du RCF bien sûr, mais aussi du groupe Lagardère et du Paris Country Club.

Les dossiers remis sont sans comparaison avec les conditions actuelles de redevance : 130.000 euros annuels.

Le RCF propose de verser une redevance annuelle de 1,83 million d’euros. Nous sommes des sportifs. Nous abordons ce match avec tous les atouts dans notre main. Nous espérons que les règles seront parfaitement respectées de part et d’autre a expliqué le président du Racing Xavier de la Courtie. Le RCF annonce un budget global de 8,7 millions d’euros par an pour le sport, en augmentation de 20% sur les cinq dernières années, financés à 70% par les excédents financiers de la Croix-Catelan. Le club a également annoncé dans son projet la création du Paris RCF olympique, dédié au haut niveau et installé à la Croix-Catelan. Cette structure, doté d’un budget de 1 million d’euros, rassemblera neuf sports olympiques (athlétisme, badminton, escrime, judo, natation, pentathlon moderne, tennis, tir et triathlon). Pour séduire la Ville de Paris, le Racing s’engage par ailleurs à investir 27 millions d’euros sur une période de vingt ans pour valoriser le site et à ouvrir une partie des installations aux scolaires.

Le Paris Coutry Club propose d’ouvrir, en partie, le site au plus grand nombre. Sur le plan financier, le club propose une redevance évolutive avec 2 millions d’euros la première année, 2,3 millions l’année suivante et 2,5 millions d’euros la troisième. Le Paris Country Club compte également investir 6 millions d’euros sur le site sur vingt ans.

Le troisième dossier enfin, celui du groupe Lagardère, fait figure de poids lourd. Le projet fixe la redevance à 2,2 millions d’euros par an et prévoit 40 millions d’euros d’investissement sur une période de vingt ans. Sportivement, Lagardère, déjà concessionnaire du stade Jean Bouin, propose de développer une politique en faveur du sport haut niveau et de la formation.

Les élus parisiens désigneront le lauréat début juillet. Une chose est certaine : la mairie a déjà gagné son pari avec l’explosion attendue des recettes tirées du site.

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