Rouen inaugure son Kindarena

Le Kindarena, le nouveau palais des sports de Rouen a été inauguré samedi à Rouen en présence de la ministre des Sports Valérie Fourneyron. Aujourd’hui, la réussite au plus haut niveau du sport est le fruit d’une mobilisation d’argent public, comme c’est le cas ici, mais elle est aussi le fait de partenaires qui accompagnent ces collectivités, a déclaré la ministre qui fut député-maire de Rouen avant d’entrer au gouvernement.

Le Kindarena fait l’objet d’un naming avec le groupe de confiserie Ferrero France, dont le siège est situé dans la banlieue de Rouen. En échange d’une redevance globale de 4,6 millions d’euros, pour un partenariat de dix ans, Ferrero France, qui fabrique la célèbre pâte à tartiner Nutella, a obtenu le droit de baptiser cet équipement du nom dérivé de Kinder, son autre produit phare. L’équipe de basket locale, le SPO Rouen, qui évoluera là, est déjà parrainée par Ferrero, mais la nouvelle enceinte sera dédiée plus généralement à une gamme élargie de sports en salle.

Conçu par l’architecte Dominique Perrault, ce Palais des sports, qui compte quatre salles dont une de 6.000 places, a coûté 52 millions d’euros financés pour les deux tiers par la CREA, le reste ayant été apporté par d’autres collectivités.
Un nom controversé

Ferrero explique avoir voulu ce partenariat pour affirmer sa présence dans cette agglomération où il exploite une usine de 350 salariés à Villers-Ecalles, à l’ouest de Rouen. Quant à la Communauté Rouen Elbeuf Austreberthe (Crea), maître d’ouvrage, elle a fait ce choix pour équilibrer l’exploitation de l’équipement. Une pétition a dénoncé ce partenariat, contesté aussi par les élus communistes et écologistes. Le rôle de la Crea n’est pas d’accompagner l’opération de communication d’une entreprise d’agroalimentaire, mais de défendre le sport comme un élément de santé publique, estime Jean-Michel Bérégovoy, l’un des vice-présidents (EELV) de la Communauté d’agglomération.

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