L’Etat va débloquer 15 millions d’euros pour financer en partie le rattrapage des inégalités territoriales en matière d’équipements sportifs de la Seine Saint-Denis ont annoncé lundi à Drancy les ministres des Sports et de la Ville, David Douillet et Maurice Leroy.
Cette somme s’inscrit dans un plan d’un coût total de 72 ME, destinés à financer 75 opérations sur 34 communes du 93. Le Ministère des sports contribuera à hauteur de 9 millions, pris sur le budget du CNDS (Centre national de développement du sport) contre 6 pour son homologue de la Ville, le reste étant pris en charge par le Conseil général et les communes.
Le département de la Seine-Saint-Denis, sil a fait vivre les couleurs de la France au niveau sportif, est hélas emblématique dune pratique insuffisante du sport, a jugé Maurice Leroy, évoquant les origines de Zinedine Zidane, Thierry Henry, Mehdi Baala ou Jean-Marc Mormeck. Cest lavant-dernier département de France en taux déquipement par habitant. La pratique sportive est limitée par des freins économiques et sociaux, a déploré le ministre de la Ville et du Grand Paris.
Sur les 75 chantiers retenus, 30 concernent l’installation de pelouses synthétiques, 23 la rénovation de gymnases et 22 la couverture de 40 courts de tennis. Les sites bénéficiaires du plan, partie intégrante du volet sportif du projet du Grand Paris, ont été choisis après audition par un groupe de travail composé de l’Etat, du mouvement sportif, et du Conseil Général, qui a opté pour la réhabilitation d’équipements existants.
Ce plan de rattrapage avait été annoncé en mai par l’ancienne ministre des Sports Chantal Jouanno.
Il faisait suite aux conclusions de l’Atlas des équipements sportifs français réalisé par le ministère des Sports qui révélait que l’Ile-de-France était la région la moins bien équipée de France métropolitaine avec 23,7 équipements pour 10.000 habitants (contre 57,2 pour la Picardie, la mieux lotie) et la Seine-Saint-Denis est le département le plus pauvre en installations de la région.