Le POPB revient

Pour être plus exact le Palais Omnisports de Paris-Bercy (POPB) rénové revient transformé en AccorHotels Arena POPB. Après près de deux ans de travaux, la salle va de nouveau pouvoir accueillir quelques unes des principales manifestations sportives en France avec sa capacité portée à 20.300 places. Tour du propriétaire.

La salle parisienne sera officiellement inaugurée mercredi matin, avant de recevoir le meilleur du judo mondial durant le week-end pour sa première manifestation sportive dans sa nouvelle configuration. Le nouveau Bercy gagne plus de 3.000 places d’un coup (17.000 maximum auparavant) et devient l’une des cinq plus grandes enceintes du monde, avec le Madison Square Garden, le Staples Center de Los Angeles et les O2 de Londres et Berlin. Mais l’essentiel de sa transformation n’est pas là. Pas plus que dans son aspect extérieur, finalement assez proche de l’ancienne version. Ses célèbres pelouses en pente sous ses tubulures bleues, iconiques depuis 1984, sont toujours là. La création d’une passerelle côté Seine, des accès beaucoup plus engageants, des terrasses, des promenades accessibles depuis la rue et des commerces et restaurants ouverts en permanence, quelle que soit l’activité de la salle, sont venus se greffer sur l’équipement.

Mais c’est surtout à l’intérieur que ça se passe. La salle a pour le reste été totalement repensée, moyennant une facture de 135 millions d’euros. Une addition compensée en partie par un contrat de naming à 3,35 millions d’euros par an avec le groupe hôtelier français Accor, dont Bercy porte donc désormais le nom. A l’intérieur donc, on trouve un hall de 2.000 m2, 370 écrans, une salle 100% connectée et réaménagée pour offrir une trentaine de configurations possibles, une capacité maximale de 20.300 places, 54 loges (20 auparavant) contenant 2.000 places VIP (500 avant), et la création de 3.000 m2 d’espace VIP. Autant d’atouts qui doivent générer des revenus supplémentaires grâce aux hospitalités (restaurants, loges, etc).

La salle, pardon l’arena, prévoit de programmer un minimum de 35 journées de 15 sports différents par an. Avec des tarifs concurrentiels pour les fédérations reconnues par le ministère : environ 30.000 euros par jour hors options, plus un pourcentage de la billetterie. Le calendrier des mois à venir est déjà bien rempli avec pas moins de quatre Championnats du monde en 2016 et 2017 : escalade, lutte, handball et hockey sur glace. Son gestionnaire, fort d’un contrat de délégation reconduit jusqu’en 2046 avec la Mairie de Paris (propriétaire de l’équipement), ambitionne d’en faire la première salle d’Europe, devant les O2 de Londres et Berlin. L’entrée au capital (à hauteur de 32% pour 5,4 millions d’euros) de l’Américain Anschutz Entertainment Group (AEG), gestionnaire des plus grandes salles de concert au monde comme le Staples Center de Los Angeles, devrait doper l’activité de l’arena.

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