L’histoire sans fin du centre aquatique

Le président de la Fédération française de natation (FFN), Francis Luyce, se dit désespéré à l’évocation des retards pris par le projet d’un grand centre aquatique en France, au point mort près de dix ans après son lancement.

Je suis désespéré. Cela fait dix ans qu’on travaille sur un dossier. J’ai rencontré le directeur des Sports le 3 octobre. Je m’attendais à ce qu’on m’annonce le retrait de l’aide de l’Etat relative à cet équipement. Heureusement, le directeur des Sports nous a encouragés à être persévérant. Nous continuerons à rêver. Toute l’Europe, le monde entier attend cet équipement pour la France !, a souligné Francis Luyce à l’occasion d’une conférence de rentrée de la natation française. Depuis le retrait du Conseil général de Seine-Saint-Denis, il manque aujourd’hui 11 millions d’euros. Nous sommes dans une véritable difficulté sauf si Madame la Ministre prend l’initiative de combler ce déficit. Je n’y crois pas trop, a-t-il poursuivi.

Evoqué depuis 2004, le projet a pris forme en 2008 avec une implantation en Seine-Saint-Denis, à Aubervilliersn, mais des difficultés financières, notamment liées au coût de fonctionnement, ont mis un sérieux frein au projet. Relancé, un protocole d’accord a été approuvé en mars entre l’Etat et les collectivités territoriales pour la construction d’un stade aquatique situé à proximité du Stade de France pour un investissement de 68 millions d’euros. La France, 3e meilleure nation en natation aux jeux Olympiques de Londres avec 7 médailles dont 4 en or, ne possède aucun grand équipement. Elle n’est pas en mesure d’accueillir des grandes compétitions internationales en grand bassin.

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