Puma entre la galaxie Kering

A l’origine, en 1963, il y avait Groupe Pinault, spécialisé dans le négoce de bois. En 2013, le groupe fondé par François Pinault devient Kering et n’a plus rien à voir avec son passé.

Le 18 juin, à l’issue du vote de l’assemblée générale des actionnaires, Puma ne fera plus partie du groupe PPR, mais de Kering. Le groupe de luxe et d’équipement sport adopte une nouvelle identité pour mieux coller à sa réalité. Loin de la grande distribution comme au temps de Pinault Printemps Redoute (avec Printemps, Conforama, La Redoute et la FNAC). Nous sommes en train de changer le groupe PPR pour aller vers une vision plus cohérente, explique François-Henri Pinault, vers l’habillement et les accessoires. Changer le nom du groupe est l’aboutissement logique et nécessaire de cette transformation.

A consonance anglo-saxonne Kering a été choisi comme un clin d’oeil aux origines bretonnes de la famille Pinault. Ker signifie foyer, maison en breton. Le suffixe ing est là pour donner une impression de mouvement. Le changement de nom est accompagné d’une nouvelle identité visuelle avec une chouette stylisée comme logo et une signature dans la langue de Shakespeare Empowering Imagination, traduction de l’ancienne signature de PPR, Entreprendre notre grande aventure. Tout un symbole pour un groupe qui ne réalise plus que 5% de son chiffre d’affaires en France.

Dans Kering, Puma et Volcom vont devoir cravacher pour retrouver leur rang. En 2007, lorsque PPR entre dans Puma, l’équipementier suit une tendance forte à la hausse. Sa croissance semble irrésistible. Le groupe français veut alors s’appuyer sur deux pôles : le luxe (avec Gucci, Saint-Laurent, etc.) et le sport lifestyle. Les deux devant s’équilibrer selon les aléas de la conjoncture. Mais à l’intérieur de Kering, le pôle luxe écrase le pôle sport. Jusqu’à représenter 84% du résultat opérationnel courant ! L’équilibre reste à trouver.

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