PSG : après le foot et le hand, le basket ?

Pendant que Nanterre fait des miracles sur le terrain en ProA, les voisins du Paris-Levallois préparent activement l’avenir en coulisses pour intégrer la structure omnisports du PSG version qatari et donner naissance à un grand club de basket dans la capitale.

Dans les cartons depuis un moment, le projet semble avoir pris un coup d’accélérateur ces derniers jours, un acteur proche du dossier estimant même que ça pourrait aller très vite, dans les trois semaines à venir.

La présence au Forum de Doha ces derniers jours du maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, vient renforcer la thèse de négociations avancées avec Qatar Sports Investments (QSI), propriétaire du PSG football et, depuis l’été dernier, du PSG Handball, au sujet d’un rachat du Paris-Levallois.

Patrick Balkany n’a absolument pas rencontré les investisseurs du PSG sur place. Il n’a vu personne en dehors du programme prévu pour le forum de Doha. S’il doit y avoir des discussions, elles se feront à Paris, assure pourtant Isabelle Balkany, l’épouse du député-maire UMP et première adjointe de Levallois-Perret, interrogée par l’AFP.

Vice-président du Paris-Levallois, Jean-Pierre Aubry, candidat à la présidence lors du conseil d’administration le 7 juin, parle lui aussi d’amalgame.

Les modèles Barça ou Real

Mais il reconnaît également qu’actuellement, on prépare le dossier pour tenter d’attirer le PSG.

Au PSG, on n’a jamais caché l’intention de construire un grand club omnisports sur le modèle du FC Barcelone ou du Real Madrid. On ne s’arrêtera pas au handball, avait averti son directeur général Jean-Claude Blanc cet automne, évoquant le basket mais aussi le volley.

En réalité, il n’y pas grand-monde qui s’oppose au projet d’un PSG basket, même si l’identité levalloisienne, dominante au club, est très forte et que les élections municipales en 2014 pourraient ralentir le dossier.

L’arrivée du Qatar est même attendue avec impatience et excitation par un basket français en grande difficulté sur le plan des résultats et conscient de l’importance d’avoir un grand club dans la capitale.

Né en 2007 de la fusion du Paris Basket Racing et du Levallois Sporting Club, le Paris-Levallois ne peut remplir ce rôle avec son budget modeste de 3,8 millions d’euros. Même s’il a gagné la Coupe de France début mai, le club ne s’est même pas qualifié pour les play-offs de la ProA cette saison.

Manque de salle

Si on veut être performant, avoir un grand club à Paris et jouer la Coupe d’Europe, on a besoin de doubler notre budget. Le but est d’arriver à 10 millions d’euros, calcule Jean-Pierre Aubry.

Avec ce budget, le PSG se situerait encore loin des super puissances comme le CSKA Moscou. Mais ce serait pratiquement le double des meilleurs clubs de ProA du moment et cela permettrait de construire un effectif de qualité.

Ce serait la mission de Jacques Monclar, personnage emblématique du basket français qui a récemment été nommé directeur sportif du Paris-Levallois et par ailleurs consultant sur BeIn, chaîne appartenant au… Qatar.

Attentif à l’évolution du dossier, Monclar estime qu’une invitation de l’Euroligue, la C1 du basket qui fonctionne sur un principe de Ligue semi-fermée, pourrait accélérer le processus d’une grande équipe à Paris, vingt ans après le PSG Racing Basket de Louis Nicollin.

Mais le problème, comme d’habitude, c’est la salle, sachant que le Palais des sports de Paris-Bercy, la seule enceinte parisienne à répondre aux canons de l’Euroligue, va bientôt rentrer en travaux.

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