Pour fêter sa naissance, le Super 16 débutera sans le champion de France

La mésaventure était arrivée à Grenoble en 1999. Cette fois c’est au tour de Reims : quelques semaines après avoir soulevé la Coupe Magnus, le champion de France dépose son bilan.

Reims a déjà connu pareille situation. En 1991, il avait été contraint de cesser son activité professionnelle, faute de moyens financiers suffisants. Mais le Hockey Club de Reims (HCR) avait évité la liquidation. Depuis, le passif de 900.000 euros n’a jamais été épuré. Entre 1998 et 2000, la fermeture de la patinoire, pour travaux de mises en conformité, a entraîné un important manque à gagner.

C’est un audit (concernant l’ensemble des clubs pros rémois : football promu en L2, basket masculin en Pro B, basket féminin en Ligue féminine et volley promu en Pro féminine) de la municipalité champenoise qui a scellé le sort du club. Dans le journal L’Equipe, Luc Tardif, coordonnateur du hockey à la FFSG, explique que depuis plusieurs saisons, la commission de contrôle émettait un avis défavorable à l’inscription du club rémois. Cependant, cet avis était gommé par une subvention d’équilibre votée par la mairie de Reims. Ce n’est pas le cas cette saison. L’audit a révélé que le déficit du HCR était trop important avec un trou financier estimé à 1,2 million d’euros. Le contrat d’objectif signé avec la Ville, principal bailleur de fonds du club, n’a pas été rempli et la subvention n’a pas été reconduite.

Du coup, le Super 16, brigué par dix-sept candidats potentiels pour 2002-2003, affiche complet avec le forfait de Reims. En attendant l’examen financier de tous les clubs par la Commission de contrôle et de gestion. Brest, le champion de N2, devrait retrouver sa place parmi l’élite, qu’il avait quittée, sans problème d’argent, après un dernier titre de champion en 1997. La composition du futur championnat sera entérinée le vendredi 28 juin.

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