Nike mis en demeure

Fin juin, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a condamné le géant américain Nike à retirer ses produits Presto et à verser 600.000 euros de dommages et intérêts à une PME marseillaise, Texto, qui avait déposé la marque en 1996. En appel, les avocats de Nike avaient tenté d’échapper à la sanction en faisant valoir que la société marseillaise n’avait pas exploité leur marque et devait donc en être déchue. Mais les textes prévoient qu’une marque ne donnant pas lieu à une exploitation ne retombe dans le domaine public qu’au bout de cinq ans. Le fait que Nike ait commercialisé la griffe Presto accompagnée du swoosh ou de la mention Air n’a pas plus convaincu les juges. Ils stigmatisent la position particulièrement spécieuse de Nike qui s’est approprié de fait cette marque.

Nike qui avait déjà été condamnée en première instance le 7 février dernier par le tribunal de grande instance de Marseille à la même peine, devra retirer du marché tous ses articles, chaussures et T-shirts griffés Presto, dans un délai de six mois. Soumis à une astreinte de 1.000 euros par jour et par infraction, Nike serait toutefois sur le point de trouver un accord avec Texto.

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