Pourquoi la fièvre s’empare de la NBA

Les franchises NBA bénéficient de l’explosion des droits TV. Une manne qu’elles utilisent pour verser des salaires records aux joueurs de la ligue.

^Son nom était personne. Enfin presque. Mais depuis le début du marché des transferts en NBA, Mike Conley est sorti de l’anonymat grâce à son mirobolant contrat de 153 millions de dollars sur cinq ans. Le meneur de Memphis est désormais le joueur le mieux payé de l’histoire de la NBA. Il n’a pourtant jamais remporté de titre de champion ni de trophée de MVP. Mais Memphis le juge indispensable. Comme DeMar DeRozan pour Toronto et ses 135 M$ sur cinq ans. Ou Andre Drummond avec Détroit 130 M$ sur cinq ans.

Les salaires flambent depuis plusieurs jours. Mais pourquoi donc ? Le plafond salarial est passé de 70 millions de dollars pour 2014-15 à 90 millions en 2015-16. Et ce n’est pas fini, ce plafond va grimper à 107 millions en 2016-17 ! Une hausse rendue possible par les télévisions. Les géants de l’audiovisuel Turner et ESPN, filiale de Disney, se sont engagés à débourser 24 milliards de dollars sur neuf ans pour diffuser 164 des 1230 matches de la saison régulière, plus l’intégralité des play-offs. A partir de 2016-17, ils vont donc verser 2,6 milliards de dollars par saison, contre 930 millions jusque là, soit un bond de 180% ! Ce n’est pas tout : chaque équipe négocie la vente de ses droits TV à un diffuseur local : les Los Angeles Lakers ont touché le gros lot quand Time Warner Cable a signé un contrat de vingt ans d’une valeur de 4 milliards de dollars, soit 200 millions par saison.

La porte ouverte à la folie des grandeurs ? Les chiffres donnent le vertige, mais les signatures sont très encadrées. Il existe un plafond salarial par équipe qui peut être d’ailleurs dépassé, à condition de payer des pénalités, la « luxury tax », comme le champion Cleveland qui va devoir payer 54 millions de dollars. Pour garantir l’équité de la compétition, les salaires sont régis par une convention collective pointilleuse. Le « contrat maximum » dont rêve tout joueur ne peut ainsi pas excéder plus de 9 millions de dollars, ou 25 % du plafond salarial de l’équipe, si le joueur a moins de six ans d’expérience NBA. Il peut grimper jusqu’à 27,5 M$ pour un joueur qui évolue en NBA depuis plus de dix ans, comme LeBron James. Mais le syndicat des joueurs veut renégocier cette convention collective dès 2017, car les recettes de la NBA sont en train d’exploser et les joueurs réclament un plus grosse part du gâteau. Un « lock out », ou grève qui retarde voire annule une saison, n’est pas à exclure.
Top 10 des sportifs français les mieux payés

1. Nicolas Batum (Basket NBA – Charlotte) 21,6 M€
2. Tony Parker (Basket NBA – San Antonio) 19,9
3. Evan Fournier (Basket NBA – Orlando) 17,5
4. Joakim Noah (Basket NBA – Chicago / New York) 16,25
5. Karim Benzema (Football – Real Madrid) 15,3
6. Ian Mahinmi (Basket NBA – Washington) 14,5
7. Franck Ribéry (Football – Bayern Munich) 14
8. Samir Nasri (Football – Manchester City) 11,9
9. Blaise Matuidi (Football – Paris SG) 11
10. Paul Pogba (Football – Juventus Turin) 9,2

Source : ESPN/L’Equipe Magazine

Quitter la version mobile