Métabief et Les Rousses prônent le partage du travail

Les deux principales stations de ski du massif jurassien, Métabief (Doubs) et Les Rousses (Jura), tentent depuis le début de la saison de limiter le chômage partiel des saisonniers, en raison du manque de neige, en adoptant le roulement des effectifs et le partage du travail.

On fait tourner les effectifs pour que tout le monde travaille. Caissières, dameurs ou pisteurs: tous sont soumis au chômage partiel, explique Jean-Louis Rapy, le directeur d’Orex, la société des remontées mécaniques de Métabief. Selon lui, 75 personnes sont embauchées contre 119 habituellement dans la station doubienne (960-1.420 m d’altitude), qui offre l’hiver 40 km de pistes de ski alpin ainsi qu’un snow-park et qui devient l’été le fief du VTT.

Tous les jours, le planning est improvisé. C’est nerveusement dur cette année et si on arrive à être dans 15 jours à notre effectif normal, ce sera déjà bien, ajoute M. Rapy.

A la station des Rousses (1.120-1.680 m), partiellement ouverte comme Métabief à cause du manque de neige, on privilégie la polyvalence dans le partage des tâches entre les 45 permanents et les 115 saisonniers. Notre culture d’entreprise est basée sur la solidarité. Tout le monde fait 15 heures hebdomadaires au lieu de 35 heures, indique Fabrice Lenoir, directeur des ressources humaines de la société Sogestar, qui gère notamment les remontées mécaniques et l’entretien des pistes de la station. Pour les saisonniers, les 20 heures manquantes sont comblées par le chômage partiel. Les permanents rattraperont leurs heures cet été, précise M. Lenoir, qui a réussi à maintenir tous les postes des saisonniers cette saison.

Des pisteurs-secouristes sont notamment devenus surveillants du parcours-aventure, habituellement ouvert l’été, et les vendeuses de forfaits de ski ont été transférées à la maison du tourisme.

Actuellement, on a retrouvé un rythme plus conventionnel mais on est encore en dessous des 35 heures alors que, pendant les vacances, on est entre 40 et 43 heures hebdomadaires, conclut M. Lenoir.

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