L’Union Hainaut au bord du gouffre

Seulement cinquième de la Ligue féminine de basket après sa défaite contre Villeneuve d’Ascq (45-48), lors de la dernière journée, l’Union Hainaut, mise en redressement judiciaire en mars en raison d’une dette estimée à 700.000 euros, se retrouve au bord du gouffre.

Pour la première fois depuis dix ans, l’UHB, née l’été dernier de la fusion des clubs de Saint-Amand et de Valenciennes (6 titres), ne participera pas aux play-offs pour le titre. Et probablement pas à la coupe d’Europe la saison prochaine.

Tout le monde sait que la Fédération n’engagera pas le club en coupe européenne du fait de sa situation financière, constate l’entraîneur Fabrice Courcier.

Hormis sa dette, l’UHB, mise en période d’observation jusqu’en septembre, souffre aussi du retard de l’arrivée d’argent frais. Je suis en attente de 450.000 euros de subventions votées mais non encore versées par trois des principaux partenaires publics, déplore le président René Carpentier.

Très vite, alors que débute le Challenge round réservé aux clubs classés de la 5e à la 12e place, l’UHB pourrait se retrouver avec des difficultés de trésorerie pour terminer la saison. J’attends un signe fort des collectivités territoriales. Un signe qui n’est pas encore venu, ajoute M. Carpentier.

Plusieurs pistes restent possibles : la liquidation judiciaire pure et simple qui semble se rapprocher, un plan de redressement accepté par le tribunal de commerce devant lequel le club a rendez-vous à la mi-mai, ou un plan de cession qui semble avoir les faveurs de l’administrateur judiciaire. Cette dernière solution, la Fédération ne veut pas entendre parler. Le repreneur ne se verrait pas attribuer de place en Ligue féminine et repartirait au mieux en Nationale 1, au pire au plus bas niveau.

En attendant, ni les joueuses ni l’entraîneur Fabrice Courcier ne savent de quoi demain sera fait. C’est terrible à vivre. Cette saison, j’ai pris beaucoup de couteaux dans le dos. Les blessures sont toujours là. Et nous ne savons toujours pas à quelle sauce nous serons mangés, confie le technicien.

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