La Fédération entre boycott et restructuration

Régine Cavagnoud, au même titre que les membres de l’équipe de France, voit certainement d’un bon oeil l’arrivée de Media Partners, potentiellement capable d’améliorer leur image et la valeur commerciale du ski français.

Les entraîneurs du ski alpin français boycotteront en cette fin de semaine les championnats de France pour protester contre le manque de moyens économiques de la Fédération Française de Ski.
Pas moins de 40 entraîneurs seront absents des championnats nationaux à Courchevel qui se dérouleront du vendredi 21 au dimanche 23 mars. Ils entendent bien faire part de leur insatisfaction quant à la mauvaise gestion des fonds disponibles au sein de la FFS.
Gilles Brenier, directeur de l’équipe de France masculine, estime que les problèmes politiques et financiers de la fédération sont en train de déstabiliser le fonctionnement de nos équipes.

Au siège de la fédération, on s’attache plus au futur du ski français qu’à la grève des entraîneurs.
Tito Giovannini, vice-président du groupe Media Partners, et Pierre Bois, gérant de la société Publiski, filiale commerciale de la FFS, ont ratifié le contrat entre la FFS et le groupe Media Partners.
Par voie de fait, la FFS confie le secteur marketing et le droit à l¹image des équipes de France à Media Partners.

Plusieurs constats

1. L’environnement :
Le ski de compétition français manque cruellement de reconnaissance médiatique et de ressources économiques.

2. Le fonctionnement de la FFS :
La FFS est régie selon le régime des associations loi 1901.
Une législation sans doute mal adaptée qui pousse la FFS à créer Publiski (filiale commerciale de gestion des droits d’image) puis à céder la filiale à Média Partners.

3. Rôle de Media Partners :
Media Partners détient près de 80% des droits TV et approximativement 50% des droits commerciaux de la Coupe du Monde FIS de ski alpin, de ski nordique, de freestyle et de snowboard.
En somme, Media Partners est une assurance en matière de politique de marketing et de gestion d’image, nécessaire au développement de la FFS. Une bénédiction pour les athlètes qui devraient bénéficier de cet accord en termes économiques.
Media Partners sera également chargé d’optimiser l’audience sur Internet et de valoriser l’image du ski français.
Quelques chiffres

L’échéance du contrat, qui court jusqu’en 2006, aura pour objectif les Jeux Olympiques de Turin.
Le montant s’élève à 103 MF, répartis de telle manière :
– 73 MF pour le développement marketing
– 12 MF pour les actions de communication
– 18 MF pour les droits TV et contrats multimédia

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