Un prix d’ami mais au prix fort

Le Grand Prix de Belgique de Formule 1 est le préféré des amateurs avec celui de Monaco. Les pilotes citent volontiers Spa-Francorchamps comme leur circuit préféré. Avec la reconduction du contrat jusqu’en 2015 entre les organisateurs belges et Bernie Ecclestone, l’épreuve se trouve confortée au sein du calendrier mondial. D’autant que le Britannique a consenti une ristourne pour conserver ce monument du sport automobile.

D’après la presse belge, le prix du plateau, estimé à 22 millions d’euros par Grand Prix, serait de 14 millions d’euros pour la Belgique. Pourtant, le week-end annuel de Formule 1 reste un gouffre pour les finances publiques. Depuis qu’elle a repris en main, fin 2006, la gestion du GP de Belgique, la Région wallonne n’a jamais gagné d’argent. Selon Le Soir, la perte moyenne est de cinq millions par an pour la Région wallonne. Il faudrait plus de 60.000 spectateurs pour que l’épreuve soit rentable. Les responsables politiques rétorquent que les retombées économiques du GP sont estimées à 43.415.000 euros. Certains commerçants locaux réalisent durant le week-end de F1 30% de leur chiffre d’affaires annuel. Et l’Etat fédéral (qui ne participe pas au financement du GP) récupèrerait 7,5 millions d’euros sous forme de taxes.

Le secteur touristique, l’Etat fédéral, les entreprises: tout le monde y gagne, assure le ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt. Quand on débourse des montants similaires pour accueillir le Tour de France, personne ne remet cela en cause, regrette le ministre pour qui le gain le plus important se situe surtout au niveau de l’image. Le Grand Prix permet au monde entier de situer la Wallonie sur une carte. Un milliard de téléspectateurs vont voir avant le GP une séquence consacrée à la Wallonie. Une telle pub, ça n’a pas de prix, estime Jean-Claude Marcourt qui a bien retenu le slogan d’une célèbre marque de carte de crédit.

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