Philips ne suffit pas

Philips sera encore le sponsor de l’écurie de Formule 1 Williams lors des prochaines saisons. Le spécialiste de l’électronique a décidé d’élargir son parrainage de l’écurie anglaise.

Depuis 2006, les logos des rasoirs Philips (Philips Shavers) sont présents sur les Williams. Suite au succès de cet accord, la marque ne fera donc plus uniquement la promotion de ses rasoirs, mais également des autres unités de sa division style de vie : télévision, audio, vidéo et multimédia, électroménager, périphériques et accessoires, et santé et beauté. Les logos de Philips seront plus importants sur la voiture.

Nous sommes ravis d’avoir le support et le parrainage de l’une des plus grandes marques au monde, mais ce qui rend cet accord encore plus satisfaisant est qu’il est basé sur un retour sur investissement réel et positif de Philips Shavers depuis les dernières années souligne Frank Williams, le patron de l’équipe.

Cependant, l’engagement de Philips ne permet pas à la seule écurie privée n’ayant le soutien d’aucun constructeur automobile ni milliardaire à sa tête de sortir de l’ornière. Williams annonce des pertes de 27 millions d’euros pour la saison 2007. Déjà déficitaire en 2006 (-35 millions d’euros), la petite écurie britannique n’arrive pas à se sortir d’une crise qu’elle connaît depuis la séparation avec BMW, qui avait alors décidé de se lancer pour son propre compte en rachetant Sauber.

Après avoir renfloué ses caisses en 2005, lors de la vente du contrat de Jenson Button à Honda, Sir Frank Williams et Patrick Head ont été forcés de faire un emprunt pour continuer d’exister.

Les dirigeants de Williams espèrent réduire les pertes cette année, malgré que les résultats ne soient pas au rendez-vous (l’écurie ne pointe qu’au huitième rang du classement constructeur). Cette année, nous dépensons plus mais nous avons également remboursé la majeure partie de notre emprunt explique Adam Parr, directeur général de Williams.

Neuf fois champion du monde et victorieux à 113 reprises en Formule 1 depuis 1979, les temps sont durs pour Williams.
La mise en garde de Mosley

Le président de la fédération internationale automobile (FIA) Max Mosley lance sur la BBC une mise en garde quant à la viabilité économique de la Formule 1, une situation que la crise financière mondiale ne ferait qu’aggraver.

Bien avant les difficultés économiques actuelles, il est devenu évident que la Formule 1 n’est pas viable. Si nous ne réglons pas ça d’ici 2010, nous aurons un grave problème, prévient le Britannique. Prévenant que certains constructeurs sont déjà dans une situation difficile, Mosley estime que perdre encore deux équipes placerait la F1 dans une situation intenable. Actuellement, nous avons 20 voitures en compétition, si nous perdons deux équipes nous n’en aurions plus que 16 et la grille de départ cesserait d’être crédible.

La Formule 1 dépend du bon vouloir de milliardaires qui la subventionnent, des gens comme Vijay Mallya de Kingfisher (Force India) ou Dietrich Mateschitz de Red Bull, explique Mosley. Sans eux, ces équipes ne seraient pas là.

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