Avanti pour la cotation de Ferrari

Le groupe Fiat a besoin d’argent. Alors qu’il affiche une perte nette de 529 millions d’euros pour le premier trimestre 2002, Fiat a annoncé l’introduction en bourse de sa filiale Ferrari.

Le signal est donné. D’ici la fin de l’année, Ferrari sera coté à la bourse de Milan. Le groupe Fiat a décidé d’introduire sur le marché sa filiale mais assure vouloir garder le contrôle du fabricant de voitures de sport.

Après l’annonce, le président de l’écurie italienne Luca di Montezemolo s’est déclaré très satisfait. La décision annoncée du conseil d’administration de Fiat et Ferrari, est très importante. Elle offrira en effet de nouvelles ressources pour le projet de développement de Ferrari et Maserati et nous permettra de motiver davantage encore à la croissance et aux succès du groupe Ferrari et Maserati, nos clients nos collaborateurs et nos supporters.

Ferrari affiche pour 2001 des résultats records avec un bénéfice net consolidé de 47 millions d’euros, multipliés par plus de sept en 2000 (6,6 millions d’euros). Le chiffre d’affaires 2001 a dépassé pour la première fois la barre du milliard d’euros, atteignant 1,058 milliard d’euros et le résultat d’exploitation s’est affiché à 62 millions d’euros en hausse de 35,9%. Pour le premier trimestre de cette année en revanche, Ferrari a perdu 18 millions d’euros.

Fiat (qui détient 90 % de Ferrari alors que 10 % appartiennent à Piero Ferrari, le fils du fondateur Enzo Ferrari) espère lever 750 millions d’euros avec cette opération. L’introduction se fera par une augmentation de capital.

Ce sont les mauvais résultats trimestriels de Fiat qui ont décidé ses dirigeants à vendre une partie du capital de Ferrari. Les pertes sont en effet plus lourdes que prévu. La plupart des activités du groupe sont dans le rouge. Le groupe a annoncé une perte nette de 529 millions d’euros pour le premier trimestre 2002. Le résultat d’exploitation trimestriel s’est également affiché dans le rouge pour 299 millions, contre un profit de 125 millions précédemment.
Déjà la Juventus

C’est presque une marotte pour la famille Agnelli. Principale actionnaire du groupe Fiat, elle avait déjà fait introduire son club de football en bourse, la Juventus Turin, avant de s’attaquer au dossier Ferrari.

Avec l’aide des marchés financiers, la Juve doit pouvoir financer l’achat (ou tout du moins son réaménagement) du stade du Turin et la réalisation d’un parc thématique. Pour Ferrari, la cotation s’inscrit dans une même logique de développement. La firme de Maranello doit en particulier financer la création d’un parc thématique près de son siège.

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