A un an des championnats du monde, l’athlétisme ne fait pas recette

En août 2003, Paris accueillera les championnats du monde d’athlétisme. Alors que la finale du Grand Prix était organisée au stade de Charléty samedi 14 septembre, le public a boudé l’événement. Et ce, malgré un plateau relevé.

On aurait pu croire que les bons résultats des Français enregistrés aux championnats d’Europe de Munich (7 médailles dont 4 en or) et que la présence de plusieurs stars de la piste (comme Marion Jones ou Hicham El Guerrouj) auraient rempli le stade de Charléty. Que nenni ! 5.000 places seulement, plus 8.000 invitations, ont trouvé preneurs alors que l’enceinte peut accueillir près de 20.000 spectateurs. Devant les caméras de France Télévision, les travées vides ont fait mauvais genre. Surtout que la manifestation servait un peu de répétition avant l’événement de l’année 2003 : les championnats du monde au Stade de France. Il était également question d’argent. Dans le budget prévisionnel, la billetterie devait ramener 255.000 euros dans les caisses pour équilibrer les comptes. Déjà en juin dernier, à Annecy, la Coupe d’Europe par équipes avait attiré trois fois moins de spectateurs que prévu.

Pourtant la Fédération française d’athlétisme (FFA) avait pris les devants en préférant Charléty au Stade de France. Le nouveau Charléty (inauguré en 1994) coûte bien moins cher que le vaisseau de Saint Denis : 40.000 euros d’un côté contre plus d’un million d’euros de l’autre ! Une sacrée économie sur un budget prévu de 6 millions d’euros. Du 22 au 31 août 2003, il faudra trouver les arguments pour tenir l’objectif de 400.000 spectateurs durant les dix jours de compétitions.

Quitter la version mobile