300 poneys dans les rues de Nantes

Entre 1.500 et 2.000 cavaliers, selon la police et les organisateurs, et 300 poneys, ont manifesté samedi après-midi à Nantes contre la hausse de la TVA de 7 à 20% dans la filière équestre, a constaté l’AFP.

Scandant Hollande, t’es foutu, les poneys sont dans la rue! ou encore On est des poneys, pas des vaches à lait, les cavaliers, parmi lesquels de nombreux enfants et adolescents venus avec bottes et casques d’équitation, ont défilé au pas de charge dans les rue de la ville.

Tenus pour la plupart à la main et quelques-uns montés ou attelés, la plupart des poneys, venus des clubs de Loire-Atlantique, étaient coiffés de bonnets ou de charlottes rouges, et portaient à la croupe des autocollants sur lesquels était écrit: TVA à 20%, NON.

Cette hausse de la TVA est un coup fatal porté à la démocratisation de l’équitation qui est une spécificité de la France: dans les autres pays européens c’est resté un sport élitiste, c’est pour cela que la hausse de la TVA ne les dérange pas, a souligné un des organisateurs, François Breuil, directeur d’un centre équestre de l’agglomération nantaise.

C’est le seul sport qu’on taxe sans le subventionner: on ne demande pas de subventions, mais on demande à ne pas être assommés, a-t-il ajouté.

En plus, avec la modification des rythmes scolaires, on a déjà perdu entre 10 et 15% de chiffre d’affaires avec la perte des élèves des mercredi matin et des mardi soir, a souligné Marine Vincendeau, à la tête d’un club équestre de l’agglomération nantaise.

Le rôle social de l’équitation n’est pas assez mis en avant: plutôt que de voir des enfants dans les bistrots, se camer et se saoûler, je préfère les voir sur le dos d’un poney, a déclaré Michel Pineau, père d’une jeune cavalière.

Une délégation a été reçue à la préfecture de Loire-Atlantique. Puis les manifestants sont repartis vers leur point de départ, sur les quais de Loire, où étaient garés les vans pour les poneys.

Cette hausse de la TVA, de 7 à 20% à compter du 1er janvier, a été avalisée par un décret paru mercredi au journal officiel. Les organisateurs des mouvements de protestation estiment que 6.000 salariés et 2.000 centres équestres sont menacés par cette mesure et un nouveau rassemblement est prévue à Paris le 24 novembre.

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