L’équipe cycliste belgo-suédoise Unibet.com, dont le sponsor est illégal en France, a pris le départ du Grand prix La Marseillaise avec un point d’interrogation à la place du nom de son parrain sur son maillot.
Sur les recommandations de la Fédération française de cyclisme et du ministère de la Jeunesse et des Sports, en qualité d’organisateurs, nous sommes tenus d’appliquer la loi en vigueur selon laquelle toute publicité sur les jeux d’argent est interdite en France, a expliqué Roland Villalonga, l’organisateur de la course, avant le départ. L’organisation accepte que les coureurs prennent le départ sous un maillot neutre, a-t-il ajouté.
Nous prenons le départ car ce n’est pas contre l’organisateur que nous en avons, mais nous nous sentons discriminés car d’autres équipes comme Lotto ne sont pas inquiétées, a déclaré Jacques Hanegraaf, le manageur d’Unibet.com. Ce soir nous demandons à l’organisateur de nous fournir tous les documents qui motivent l’interdiction du nom de notre sponsor, a ajouté le Néerlandais.
Pour l’avocat belge de l’équipe, Christophe De Preter, la lettre du ministère français des Sports demande simplement d’informer l’équipe de la législation mais pas d’interdire sa participation. Cette interdiction est en contradiction avec le droit européen.
La France avait déjà fait appliquer cette législation dans le football. Les deux co-présidents de la société austro-allemande de paris en ligne Bwin avaient été interpellés en septembre dernier au centre d’entraînement de l’AS Monaco à la Turbie puis mis en examen. L’équipe monégasque et celle de Toulouse avaient ensuite arboré des points d’interrogation sur leur maillot.
Ce conflit avec Unibet.com intervient sur fond de bras de fer entre l’Union cycliste internationale et les organisateurs de Paris-Nice, ASO, qui n’ont pas invité l’équipe pour la prochaine édition, alors que celle-ci est membre du ProTour.