ASO présente le Tour de… Pékin !

Le Tour de Pékin, qui commence mercredi au parc olympique de la capitale chinoise, prend la forme d’une superproduction internationale regroupant les compétences pour créer une épreuve ex-nihilo. Avec pour chef d’orchestre ASO, l’organisateur du Tour de France.

Dans un pays sans expérience de la compétition cycliste au plus haut niveau, hormis l’exotique Tour du Lac Qinghai, la page était quasiment vierge. L’acte de conception, par les autorités pékinoises et l’Union cycliste internationale (UCI) via sa filiale Global Cycling Promotion dirigée par le Suisse Alain Rumpf, date d’un an, et la première reconnaissance de parcours de février dernier. ASO, l’organisateur du Tour de France, a été appelé en juin pour assurer l’aspect sportif.

Nous nous occupons de tout ce qui a trait à la course, résume Jean-François Pescheux, qui assume la fonction de directeur de course, comme au Tour de France. Et notamment de la validation du parcours, imaginé par le comité local avec Alan Rushton, dont l’expérience d’organisateur (Tour d’Irlande, Leeds Classic, Tour du Langkawi, etc) lui a permis d’assurer la mise en place de l’épreuve.

Une équipe ASO s’est déplacée pour la deuxième fois en août. Reconnaissance détaillée du parcours, recommandation de travaux, signalétique, etc.

Quatre-vingt-quinze pour cent des routes empruntées sont de belles routes qui ont pour avantage supplémentaire d’avoir très peu d’aménagements type ronds-points ou îlots directionnels, note Nicolas Hervé, l’un des deux envoyés spéciaux d’ASO pour cette mission, avec l’ancien maillot jaune Cédric Vasseur.

La qualité Tour

Les travaux demandés ont été effectués rapidement, tant la volonté des autorités chinoises est manifeste de réussir cette première, au budget non précisé.

Mais pour que la course soit digne du label WorldTour (calendrier mondial) décerné par l’UCI, il restait quantité de détails à régler. Jusqu’aux plus imprévus, du nombre de flèches indiquant le parcours (50 étaient prévues là où l’on en placera finalement près de 300, raconte un collaborateur d’ASO) aux dossards autocollants, ramenés finalement de France.

Ce qui intéressait les responsables chinois, c’est d’avoir la qualité Tour de France, souligne Pescheux. Le chronométrage, la photo-finish et même les plaques de cadre sont directement inspirés du Tour, tout comme le système radio et la décoration des véhicules course.

Chaque équipe disposera de deux voitures de directeur sportif équipées de galeries vélo, et de deux mini-bus. Au total, 180 véhicules seront présents sur l’épreuve, les voitures direction étant peintes -comme au Tour de France- en rouge, la couleur aussi du maillot de leader.

Pour encadrer la course, les motards, des civils, seront au nombre de 25. Sans compter évidemment les forces de l’ordre, présentes en nombre sur le parcours comme s’y attendent les organisateurs. Car les Chinois ne partagent pas la conception d’une course à l’européenne, au public débordant sur la chaussée et s’approchant jusqu’à toucher les coureurs.

Ce sera sans doute comme aux JO, reconnaît un dirigeant de l’épreuve. Car ils ont un impératif, c’est la sécurité. Surtout la première année.

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