Les Départements et Régions cyclables interpellent l’Etat

Les Départements et Régions cyclables (DRC) reprochent à l’Etat de s’être désengagé du schéma national vélo. Lors de leurs 21e Rencontres qui se sont tenues le 5 octobre en Charente-Maritime, ils lui ont demandé d’en faire une des priorités des Assises de la mobilité et de la future loi d’orientation qui en découlera. Le schéma national vélo en 2030 « présente un intérêt manifeste pour la transition écologique, l’égalité des citoyens, des territoires, la mobilité inclusive du quotidien, la qualité de l’air, la desserte fine des territoires, le tourisme durable et l’efficacité de l’action publique », soutiennent les DRC, qui fédèrent 56 départements, 8 régions et 11 EPCI. « Le schéma national vélo n’a jamais été aussi vigoureux et cohérent », soulignent-ils. Il représente 13.600 km d’itinéraires, et devrait en compter 22.000 km en 2030. Pourtant, dans le même temps, « ce schéma structurant n’a jamais été autant délaissé par l’Etat », estiment les DRC. Lancé par le comité interministériel d’aménagement du territoire en 1998, il a pâti de la disparition de la mission nationale des véloroutes et voies vertes en 2014 puis de la suppression de l’appui de l’Etat pour le suivi du schéma national et la représentation européenne en 2016, relèvent-ils. « Ces étapes ont marqué l’arrêt de tout soutien de l’Etat à ce schéma d’utilité publique et, par ricochet, aux collectivités », soulignent-ils. Les DRC lui demandent d’affirmer son rôle stratégique en l’inscrivant dans la prochaine loi d’orientation des mobilités en 2018, avec un objectif d’achèvement en 2030. Ils appellent aussi l’Etat à « honorer les engagements de la France au niveau européen », le pays étant concerné par 10% d’EuroVelo, le schéma européen. Ils souhaitent aussi que l’Etat donne consigne aux préfets de région de soutenir l’inscription des schémas régionaux cyclables dans les schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet). Ils voudraient également que l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf) finance des sections du schéma national vélo et instaure des appels à projets ciblés d’un montant de 7 millions d’euros par an.

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