Bilan 2012 : Le chaînon manquant

La France l’attendait depuis 16 ans. Sacré à Londres, Renaud Lavillenie est le premier champion olympique de l’athlétisme français depuis Marie-José Pérec et Jean Galfione, à Atlanta (1996). Son succès a masqué la déception constituée par Christophe Lemaitre.

Renaud Lavillenie a réussi son pari, et surtout tenu la pression. Loin des maux généralement français de +la peur de gagner+ ou du satisfecit d’une 2e place, la saison 2012 de Lavillenie est un modèle du genre. Régulier et dominateur, il a sauté bien plus haut que tous ses adversaires en 2012. Lavillenie a successivement été sacré champion du monde en salle, champion de France, champion d’Europe et champion olympique, ces deux derniers titres à l’issue de concours mémorables, où sa force mentale est apparue aux grands jours et à grande hauteur (5,97 m). L’Auvergnat a également remporté pour la 3e année de suite la Ligue de diamant.

Lavillenie, enfin, a pris la place de Christophe Lemaitre, auteur de JO décevants, en tant que locomotive de l’athlétisme français. D’autres tricolores aspirent à connaître les mêmes joies. Jimmy Vicaut, l’autre pépite du sprint, dont la progression devrait faire de lui le 3e Français de l’histoire à passer sous les 10 secondes sur 100 m en 2013. Tous les espoirs sont permis pour Pierre-Ambroise Bosse sur 800 m, et pour le jeune Wilhem Belocian, cadet de 17 ans déjà médaillé de bronze aux Mondiaux juniors cette année sur 110 m haies.

A 25 ans, Lavillenie incarne le chaînon manquant entre l’ancienne génération tricolore et la nouvelle, attendue au sommet à Rio en 2016.

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